Côte-d’Or : l’Assurance Maladie et Pôle emploi s’engagent pour la santé des demandeurs d’emploi

Photo de la signature de la convention de partenariat entre l’Assurance Maladie et Pôle emploi en Côte-d’Or

Le 4 février 2022, l’Assurance Maladie (CPAM) et Pôle emploi ont signé une convention  de partenariat pour mieux accompagner les Côte-d’Oriens demandeurs d’emploi dans leur accès aux droits et aux soins. Cette signature s’est déroulée dans les locaux de la CPAM de Côte-d’Or à Dijon, en présence de Lilian VACHON, directeur de la CPAM de Côte-d’Or, et Djellali CHAOU, directeur territorial de l’antenne départementale de Pôle emploi en Côte-d'Or.

Elle traduit les engagements réciproques de l’Assurance Maladie et de Pôle emploi dans l’accompagnement des assurés-demandeurs d’emploi, notamment ceux fragilisés par un problème de santé ou une difficulté d’accès aux droits ou au numérique.

La convention prévoit :

  • De renforcer la collaboration entre les deux institutions pour améliorer le service rendu au public. Des formations et actions de sensibilisation réciproques sont ainsi organisées pour les conseillers de l’Assurance Maladie et de Pôle emploi autour des offres de services (par exemple : les services en ligne qui permettent aux assurés-demandeurs d’emploi de télécharger leurs attestations d’assurance-maladie).
  • D’accompagner les demandeurs d’emploi dans leur recours aux droits ou leur accès au numérique. Par exemple, les personnes ayant une difficulté pour avoir une complémentaire santé pourront être repérées et orientées pour faire leur demande de Complémentaire santé solidaire. En matière de prévention, l’examen de prévention en santé offert par l’Assurance Maladie pourra être demandé par les demandeurs d’emploi qui en ont besoin. Enfin, les assurés-demandeurs d’emploi en difficulté avec le numérique pourront être orientées vers Pôle emploi afin de bénéficier d’un chéquier PASS numérique #APTIC et participer à des ateliers gratuits proposés par des structures qualifiées sur la prise en main des outils digitaux.
  • De détecter les situations de renoncement aux soins et les difficultés d’accès aux soins, pour une prise en charge par un conseiller accompagnement santé de l’Assurance Maladie.
  • De sécuriser le risque de désinsertion professionnelle en favorisant l’intervention précoce d’un conseiller Pôle emploi.

Au total, en Côte-d’Or, 23 conseillers de l’Assurance Maladie et 21 conseillers de Pôle emploi seront garants au quotidien de ce partenariat, au profit des assurés-demandeurs d’emploi. Grâce aux connaissances et compétences mutuelles acquises, un conseiller de Pôle emploi pourra ainsi détecter, renseigner, accompagner et/ou orienter une personne qui exprime une difficulté pour se soigner, l’entravant dans sa reprise d’un emploi. Réciproquement, un conseiller de l’Assurance Maladie pourra renseigner, accompagner et/ou orienter un assuré faisant face à une problématique relevant de Pôle emploi (questions sur les allocations chômage ou les aides financières, appui à la reconversion professionnelle…).

La santé, un facteur clé de retour à l’emploi

Une période de chômage peut provoquer une dégradation de la santé physique et psychique et installer, en l’absence de soins, la personne dans un chômage de longue durée. Il est aussi établi qu’une situation de santé dégradée augmente le risque de chômage et d’éloignement du marché du travail. Les enjeux d’une collaboration étroite entre l’Assurance Maladie et Pôle emploi sont donc réels.

Un lien entre emploi et santé avait déjà pu être observé dans une étude nationale auprès des assurés de l’Assurance Maladie révélant que l’absence d’activité professionnelle accroit la probabilité de renoncer aux soins (1). L’épidémie de Covid-19, qui a conduit les personnes au chômage ou en invalidité à davantage renoncer ou reporter des soins que les personnes en emploi, a encore témoigné de ce lien (2).

 

(1) Les personnes qui renoncent aux soins se déclarent plus souvent sans activité professionnelle que celles qui n’y renoncent pas : alors que 35% des répondants sont sans activité professionnelle, ces derniers représentent 41% des personnes déclarant renoncer à des soins. Observatoire des non-recours aux droits et services (L’Odenore), Synthèse descriptive des données du Baromètre du Renoncement aux Soins (BRS), février 2019

(2) Etude « Renoncer à se soigner pendant le confinement – premiers résultats de l’enquête Assurance Maladie – Odenore » conjointe.

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