"J'invite les jeunes diplômés à découvrir nos métiers et notre secteur".
Marc Scholler, directeur de l'audit, des finances et de la lutte contre la fraude de la Cnam a répondu aux questions de la rédaction du magazine des anciens élèves de Neoma Business School, école de commerce et de management.
Découvrez l'intégralité de son interview parue dans le numéro de septembre du magazine.
L’Assurance Maladie a pour mission de protéger durablement la santé de chacun. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre raison d’être ?
Acteur pivot du système de santé, l’Assurance Maladie se mobilise pour garantir l’accès universel aux droits et permettre l’accès aux soins à plus de 68 millions de bénéficiaires. C’est une institution qui accompagne chaque assuré dans la protection de sa santé. La Cnam veille à la soutenabilité du système de santé, en travaillant en synergie avec l’ensemble des acteurs et en améliorant sa performance pour assurer la meilleure qualité de service possible.
La diversité de notre action se résume à travers une mission fondamentale : protéger durablement la santé de chacun, en agissant auprès de tous. Cette raison d’être constitue le trait d’union entre les organismes d’assurance maladie, leurs métiers, leurs publics, ce qui les unit et les rassemble.
Chaque jour, nous conjuguons les talents et les expertises de nos collaborateurs sur tout le territoire, et nous agissons en co-action avec tous nos partenaires.
L’Assurance Maladie, c’est aussi un système complexe avec des enjeux financiers importants qui ont des impacts forts sur l’équilibre des finances publiques. Par exemple, les dépenses générées pour la couverture santé de notre population représentent à peu près 240 milliards d’euros par an, soit plus de 10 % du PIB.
Derrière ce chiffre, il y a une multitude d’opportunités et de métiers : relation client, marketing, communication, finance, statistiques, stratégie, audit, contrôle, RH… Nous intervenons aussi dans un environnement informatique très riche et sécurisé : avec plus d’un milliard d’opérations par an, nos bases de données et notre plateforme de paiement sont parmi les plus importantes en Europe. Au-delà, l’Assurance Maladie est également engagée et investie fortement dans une démarche de modernisation, vis-à-vis de ses publics et en interne.
D’ailleurs, la crise sanitaire a été représentative de l’engagement profond de la Cnam, et des organismes de son réseau sur tout le territoire. Cette période a permis de mettre en avant la résilience de notre organisation et sa capacité à se réinventer dans un contexte inédit et dans des délais extrêmement courts.
Nous avons réussi, pendant toute la période des confinements et de crise, à maintenir notre activité habituelle, tout en mettant en place les mesures d’urgence nécessaires. En interne, nous avons rapidement adapté nos modes de fonctionnement, en travaillant à distance et en préservant la santé des 91 000 collaborateurs du réseau de l’Assurance Maladie. Nos équipes étaient fortement mobilisées, et nos collaborateurs extrêmement motivés et fiers de l’utilité de leur action au quotidien pendant cette période inédite très délicate.
Quelle place occupent les métiers de l’audit et de la finance dans une structure telle que l’Assurance Maladie ?
Je pilote actuellement une direction composée de 180 personnes au siège, dont l’objectif est d’assurer une bonne utilisation de nos financements, dans le respect des obligations juridiques qui encadrent notre activité et en s’assurant d’avoir « le juste soin au juste prix ».
La direction est organisée autour de 4 pôles d’activité : audit ; comptabilité et gestion de trésorerie ; informatique ; contrôle interne et lutte contre la fraude.
Et parce que la santé est un bien commun qu’il faut protéger, la lutte contre la fraude représente aujourd’hui un enjeu et un axe stratégique majeur pour l’Assurance Maladie. En termes de chiffre, plus de 2 000 collaborateurs mènent au quotidien des contrôles, qui nous ont permis de détecter et stopper environ 500 millions d’euros de préjudices en 2021. Ce chiffre a d’ailleurs vocation à augmenter dans les prochaines années au vu de l’importance des enjeux.
Selon vous, en quoi est-ce intéressant pour un diplômé de NEOMA de rejoindre l'Assurance Maladie ?
Contrairement aux idées reçues et à cette fausse image parfois peu dynamique et pas très moderne, travailler dans le secteur public, c’est participer à de grandes missions, se sentir utile et fier en exerçant des métiers qui servent la nation et son évolution.
C’est un secteur très riche, avec plein de défis et de projets et qui est surtout en pleine modernisation. De nombreux talents quittent le secteur privé pour rejoindre le public. Cette mixité permet d’apporter les pratiques et la culture d’entreprise du secteur privé au sein du secteur public, contribuant ainsi à ce mouvement de modernisation. J’ai moi-même été surpris et très séduit de la richesse de ces métiers, des missions et des challenges. Il faut donc être humble !
Ensuite, pour un diplômé d’une école de commerce, rejoindre l’Assurance Maladie est en effet une véritable opportunité. C’est une entreprise qui agit avec des publics très variés, qui permet d’interagir avec tous les citoyens, les professionnels de santé, les établissements de santé… Cela crée une richesse au quotidien et de belles perspectives d’évolution.
Pour conclure, j’invite les jeunes diplômés (ou même les profils expérimentés) à découvrir nos métiers et notre secteur et nous rejoindre. Nous rejoindre, c’est aussi trouver du sens au quotidien et accomplir une mission d’intérêt général. Aujourd’hui, 90 % de nos collaborateurs sont fiers de travailler à l’Assurance Maladie !
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