Une utilisation maîtrisée et durable des ressources

Un organisme responsable

Le Challenge CUBE a été lancé en juillet 2024 afin de réduire la consommation énergétique, en particulier en matière de consommation électrique et de chauffage, sur le site de Mâcon. L’objectif était de sensibiliser les équipes à la gestion de l’énergie en analysant les habitudes de consommation sur les années 2022, 2023, et le premier semestre 2024. À travers des actions concrètes comme le maintien de la température à 19°C dans les bureaux et l’extinction de certains équipements non utilisés, des économies notables ont été réalisées, avec 8600 kWh économisés, équivalant à la consommation de quatre foyers. Ce challenge a également permis d'élargir la sensibilisation aux enjeux environnementaux sur tous les sites la CPAM 71, mobilisant ainsi l’ensemble des salariés pour renforcer l’engagement global envers la transition énergétique.

Dans la même optique de réduction de l'empreinte écologique, des travaux immobiliers ont été engagés pour répondre au décret tertiaire, avec l'objectif de diminuer la consommation d'énergie des bâtiments et d'améliorer l'impact environnemental de la flotte automobile. Par exemple, le projet EC[H]O a permis de rationaliser les espaces dans différents sites, avec des actions telles que la centralisation des équipes et le remplacement des éclairages traditionnels par des LED. Ces initiatives ont permis de réaliser des économies significatives, notamment une réduction de 5,15 % du chauffage au gaz et une baisse de 15 % de la consommation d’électricité par site. L’achat de véhicules hybrides et électriques a également contribué à cette démarche verte, renforçant ainsi l’empreinte positive de la CPAM en matière d’énergie.

En parallèle, la CPAM de Saône-et-Loire a intégré la Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) dans toutes ses actions, en veillant à ce que ses projets respectent des critères de gouvernance, de responsabilité sociale, environnementale et économique. La RSO a été structurée autour d'un suivi annuel, avec la désignation d’un pilote et d’un gestionnaire dédiés à cette démarche. Le bilan RSO 2024 présente les actions menées, notamment dans le cadre de la stratégie de notre feuille de route MAPPIE et du SDRHL, visant à améliorer l'impact de l’organisation de la CPAM dans les territoires tout en respectant les engagements sociétaux. 

Enfin, pour renforcer la sensibilisation et l’engagement des collaborateurs sur les enjeux environnementaux, la CPAM a organisé des formations et ateliers, dont la Fresque du climat. Cette initiative a permis de former une soixantaine de salariés, avec des ateliers visant à approfondir les actions concrètes à adopter pour réduire l'empreinte carbone de chacun. Des formations spécifiques comme l’e-learning « Cap vers la sobriété énergétique » ont été suivies par 313 salariés, tandis que des ateliers tels que « 2 tonnes » ont permis au Comité de direction de trouver de solutions pratiques pour réduire l'empreinte environnementale collective de notre organisation. Ces efforts visent à renforcer une prise de conscience collective autour de la transition écologique et à intégrer des pratiques plus durables dans le quotidien professionnel de la CPAM.

Une gestion rigoureuse des finances

Une gestion rigoureuse des finances a été au cœur des priorités de la CPAM de Saône-et-Loire en 2024, avec des actions visant à optimiser les dépenses tout en garantissant le juste règlement des prestations. En 2024, plus de 2,1 milliards d'euros ont été remboursés, dont 2 milliards pour la maladie et la maternité, marquant une hausse de 58 millions d'euros par rapport à 2023. Cette augmentation a été principalement liée à des dépenses accrues dans les soins de ville, notamment les honoraires médicaux, la pharmacie et les honoraires paramédicaux. L'augmentation des indemnités journalières, surtout dans le cadre des accidents du travail, a également contribué à cette hausse. Cependant, pour garantir une gestion optimale des fonds publics, la CPAM a intensifié la campagne de récupération des participations forfaitaires et franchises, avec plus de 12,3 millions d'euros récupérés grâce à l’envoi de 250 courriers par jour. En parallèle, les contrôles ont été renforcés avec près de
41 000 vérifications, incluant les arrêts de travail et les paiements multiples, pour assurer une bonne gestion des prestations et des dépenses.

La Politique de Sécurité des Systèmes d'Information (PSSI) a été un autre axe majeur pour la CPAM en 2024. Face à l'augmentation des risques liés à la cybersécurité, notamment à cause des tensions internationales et des événements comme les Jeux Olympiques de Paris 2024, des mesures ont été prises pour protéger les données sensibles des assurés. Des tests de continuité ont été réalisés pour simuler des interruptions de service, et une sensibilisation régulière a été menée auprès des équipes et des assurés sur les bonnes pratiques en matière de sécurité. Ces actions ont été intégrées dans un plan d’action global de sécurité des systèmes et de continuité des activités, validé à 100 % par la caisse nationale. Cela a permis de garantir la protection des informations et de maintenir une continuité des services malgré les menaces potentielles.

Dans ce contexte, la lutte contre la fraude a également été renforcée en 2024. La CPAM a détecté près de 2 millions d'euros de fraudes, dont 81 % étaient liées aux professionnels de santé. Parmi les types de fraude les plus courants, on retrouve la facturation de prestations fictives, la création d’entreprises fictives pour percevoir des indemnités journalières non justifiées, et les faux arrêts de travail achetés sur les réseaux sociaux. Pour faire face à ces défis, la CPAM a renforcé son équipe de lutte contre la fraude et mis en place de nouveaux outils pour cibler les dossiers suspects. En outre, des procédures de déconventionnement ont été engagées et des suites contentieuses ont été lancées, incluant des plaintes pénales et des sanctions financières. La collaboration avec des partenaires institutionnels et le renforcement des équipes ont permis de mieux prévenir et détecter les fraudes, contribuant ainsi à assurer la pérennité du système de santé solidaire.

Les actions de gestion du risque

La gestion du risque a pour objectif principal d’améliorer l'efficience du système de santé tout en garantissant un accès aux soins pour tous à un coût maîtrisé. Face à un déficit croissant, notamment après la crise du Covid, l'Assurance Maladie, avec un budget de 250 milliards d'euros, doit réaliser des économies d’environ 1,2 milliard d’euros chaque année. Pour y parvenir, plusieurs leviers sont activés, tels que la prévention, l'efficience des soins, l'accompagnement des professionnels de santé, le contrôle des dépenses et la lutte contre la fraude. Les actions menées ont permis des résultats notables, notamment la formation des techniciens pour vérifier les documents des audioprothésistes et opticiens, ce qui a permis de bloquer des dossiers frauduleux, ou encore la lutte contre l’absentéisme en entreprise, avec des rencontres réussies auprès de six entreprises. De plus, des campagnes ont été organisées pour sensibiliser les professionnels de santé sur des sujets comme les transports partagés, la polymédication des personnes âgées et la prescription de biologie.

Parallèlement, une refonte de la stratégie d’intervention de l’Assurance Maladie a été lancée avec la Visite Annuelle en Établissement de Santé (VAES), visant à renforcer son rôle d’accompagnement et de coordination auprès des établissements de santé. Cette action a permis de poser les bases d’une coopération durable, co-construite avec chaque établissement, pour répondre aux enjeux spécifiques rencontrés localement. Les visites annuelles se sont concentrées sur trois grands axes : le numérique, le parcours de soins et les transports. En outre, des actions transverses ont été menées pour traiter des sujets communs à tous les établissements, tels que la gestion de la polymédication et la prévention des infections. Ces visites ont déjà permis d’accompagner plusieurs établissements et de lancer des projets ciblés, avec une approche à la fois locale et pluriannuelle.