Médecin-conseil
Pourquoi devenir médecin-conseil ?
Tout d’abord, c’était vraiment pour préserver notre système de santé, qui est un système de santé solidaire, et on a vraiment de la chance de l’avoir.
Je continue à participer à la santé de tous et j’apporte ma pierre à l’édifice du système de santé français.
Avant tout pour l’activité en équipe ensuite parce que c’est un métier très diversifié.
Pour la possibilité de travailler en équipe, de varier les activités, mais aussi d’assurer des missions de santé publique.
On exerce notre pratique clinique, elle est toujours persistante.
Ça permet d’avoir un bon équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle.
Médecin-conseil : un travail d’équipe ?
Clairement ! L’Assurance Maladie est une grande famille. Les interactions sont nombreuses entre les échelons et au sein même de notre échelon. Chacun a sa fonction, et tout le monde se respecte.
À l’Assurance Maladie, le travail se conjugue toujours en équipe. On n’est jamais seul sur un projet ou sur un dossier. Nous mettons toujours nos compétences en commun.
Nous travaillons avec nos collègues médecins, nous ne sommes jamais seuls en cas de prise de décision difficile.
Nous avons aussi des pharmaciens-conseils, dentistes-conseils, des infirmiers, avec lesquels il est possible d’échanger.
C’est assez rassurant, surtout au début, et très confortable.
L’expertise médicale, ça compte ?
Bien sûr ! C’est la définition même du métier de médecin-conseil.
On est vraiment médecin à part entière. On n’est plus dans le soin, mais nos avis interagissent avec le soin.
C’est ce qui représente notre légitimité vis-à-vis des professionnels de santé, des assurés, et de tous les services administratifs.
Notre expertise est mise en pratique auprès de chaque assuré, également lors de nos échanges avec les confrères, que ce soit les médecins généralistes, les spécialistes, les médecins du travail.
Un médecin-conseil est un médecin expert dans le domaine de la Sécurité sociale.
Quelles formations à l’Assurance Maladie ?
Les formations sont très variées, médicales et institutionnelles. L’animation est assurée par des médecins, des chercheurs, des sociologues. Il est également possible de bénéficier de formations plus ciblées sur notre métier de médecin-conseil.
Il existe aussi des formations de type webinaire qui collent à l’actualité. On a pu faire le covid long, les douleurs chroniques, les affections psychiatriques, la maladie de Lyme, etc.
Quelles perspectives d’évolution ?
Elles sont multiples, on peut déjà changer d’activité dans le service.
Ou évoluer vers un poste à responsabilités. En tant que référent technique, en tant que référent manager, expert, ou formateur par exemple.
Postuler pour devenir médecin-chef, soit manager d’un échelon, soit référent technique.
On peut évoluer vers des missions de santé publique. Il y a aussi une possibilité de mobilité géographique.
Mission
Acteur de l’amélioration du système de santé, le médecin-conseil mène différentes missions dans le cadre de la stratégie nationale de santé et du plan de maitrise médicalisée des dépenses de santé tant en ville qu’en établissement de soins.
A cet effet, il accompagne les professionnels de santé en ville et à l’hôpital ainsi que les assurés dans l’évolution des pratiques en faveur du développement de la prévention et de l’amélioration de la pertinence des prises en charge. Il soutient également la structuration des soins dans les territoires en accompagnant la prise en charge coordonnée des patients par les acteurs de santé.
Il conduit enfin des actions des actions de contrôle spécifiques pour lutter contre les abus, les fraudes et les pratiques abusives.
Activité
En pratique, le médecin conseil intervient auprès de différents publics de l’Assurance Maladie et sous différentes formes.
Auprès des assurés, il s’assure de la conformité, de la qualité et de la sécurité des soins présentés au remboursement en coordination avec les prescripteurs de soins et dans le cadre d’échanges individuels avec les assurés. A cet effet, il prend en compte les spécificités et les attentes des assurés, des professionnels de santé et des employeurs.
Il crée également les conditions d’accompagnement des parcours des patients atteints de pathologies chroniques ou professionnelles afin qu’ils bénéficient d’un accompagnement adapté à leur situation (service d’accompagnement du retour à domicile après hospitalisation, prévention de la désinsertion professionnelle...). Il accompagne aussi l’application des politiques de prévention, de promotion des services en santé et d’accès aux soins en contribuant à des actions d’information.
Auprès des professionnels de santé de ville et des établissements de santé, il les accompagne dans l’analyse des actions à conduire afin d’améliorer la pertinence des soins et des prescriptions et contribue à la diffusion auprès d’eux des référentiels de bonnes pratiques médicales, des conditions de prise en charge et des dispositifs conventionnels.
Il exerce également une activité de contrôle des pratiques des établissements de soins, des professionnels de santé et des patients et intervient auprès de ceux qui ne respectent pas la réglementation.
Formation (diplôme et formation(s) proposé(es) en interne)
Le Médecin-conseil possède un doctorat en médecine et est inscrit au conseil de l’ordre
Une formation nationale de Médecin-conseil est proposée lors de la prise de fonction.
Étapes de recrutement
Deux à trois campagnes de recrutement nationales sont organisées chaque année.
Après sélection des candidatures, l’Assurance Maladie convoque les candidats à un entretien à Paris. Cet entretien d’une durée de quarante-cinq minutes vise à évaluer l’adéquation du profil du candidat à la fonction de médecin-conseil, sa connaissance de l’environnement institutionnel de la protection sociale et des grands enjeux de santé publique, son projet professionnel et son aptitude à travailler en équipe.
Il se déroule devant un jury composé :
- d’un médecin-conseil régional,
- d’un médecin-conseil régional adjoint,
- d’un praticien chef de service
- d’une personne qualifiée dans le domaine des ressources humaines.
Dans les 15 jours suivants l’entretien, le candidat reçoit une réponse. Si le candidat est retenu, la prise de poste s’effectue dans les 6 mois.