Revue Médicale de l'Assurance Maladie 2004 n°3

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Ce numéro de la revue Médicale de l'Assurance Maladie (2004, n°3) présente des articles sur les mécanismes de fonctionnement et de régulation des systèmes de soins.

Sommaire

Impact des échanges confraternels sur le suivi du contrôle glycémique des malades diabétiques de type 2 en région Auvergne
Vidal P, Vialaret K, Lecadet J, Baris B

Dialyse rénale : analyse comparative entre malades diabétiques et non diabétiques (Alsace, 2002)
Hoelt B, Montagnier B

Hypertension artérielle sévère en France : traitement et contrôle tensionnel en 1999 et 2003
Tilly B, Salanave B, Ricordeau Ph, Bertin N, Guilhot J, Fender P, Allemand H

Scellement prophylactique des sillons dentaires : mesure de l'impact de leur prise en charge par l'Assurance maladie (région Auvergne)
Bacquet A, Tubert-Jeannin S

Dépistage biennal du cancer colorectal par la recherche d'un saignement occulte dans les selles. L'expérience des centres d'examens de santé de l'Assurance maladie
Spyckerelle Y, Steinmetz J, Stievenart MO, Giordanella JP

Notes de lecture

Résumés des articles

L'objectif était de mesurer l'impact immédiat et au long cours de ces échanges sur le suivi du contrôle glycémique des malades diabétiques en Auvergne.

Impact des échanges confraternels sur le suivi du contrôle glycémique des malades diabétiques de type 2 en région Auvergne

Auteurs : Vidal P, Vialaret K, Lecadet J, Baris B

RÉSUMÉ

Objectif : Du 31 mai au 31 décembre 1999, les médecins-conseils de l'Assurance Maladie ont réalisé des échanges confraternels auprès des médecins traitants afin de promouvoir les recommandations sur le suivi des personnes atteintes de diabète de type 2. L'objectif de notre étude a été de mesurer l'impact immédiat et au long cours de ces échanges sur le suivi du contrôle glycémique des malades diabétiques en Auvergne.

Méthode : Une première série chronologique hebdomadaire a dénombré les personnes avec au moins un anti-diabétique oral, et une deuxième série hebdomadaire les personnes traitées par antidiabétique oral avec au moins un dosage d'hémoglobine glyquée (fraction HbA1c). Ces personnes étaient affiliées au régime général stricto sensu en Auvergne. La transformation des données en indice base 100 a permis de comparer les séries.

Résultats : À la fin des échanges confraternels, une augmentation significative du nombre moyen hebdomadaire de diabétiques avec HbA1c a été constatée, passant de 663 (écart-type : 66) en mai-juin 1999 à 850 (écart-type : 118) en novembre-décembre 1999. Cette augmentation, toujours visible en décembre 2002, a été plus marquée que l'augmentation de la morbidité diabétique.

Conclusion : Les échanges confraternels ont contribué à l'amélioration du suivi du contrôle glycémique des patients diabétiques en Auvergne. Cette méthode d'accompagnement se justifie dans le cadre du suivi biologique d'une pathologie chronique pour laquelle une intervention au moment de la prise de décision médicale est réalisable.

 

Impact of academic-detailing on blood-sugar control in type-2 diabetics in the Auvergne region

SUMMARY

Aim: Between May 31, 1999 and December 31, 1999, physician-advisors salaried by the French health insurance fund provided academic-detailing visits to prescribing physicians in order to promote the guidelines on the follow-up of patients with type-2 diabetes mellitus. The aim of our study was to measure the immediate and long-term impact of these visits in terms of blood-sugar control in diabetic patients in Auvergne.

Methods: We used patient reimbursement data from a first weekly series to identify patients who received at least one oral anti-diabetic agent and a second weekly series to identify patients receiving at least one oral anti-diabetic agent who also had at least one glycosylated hemoglobin-A (HbA1c) determination. All the enrolled patients were affiliated stricto sensu with the general scheme of the French health insurance fund in Auvergne. We transformed the data into a 100 base index in order to be able to compare the series.

Results: By the end of the academic-detailing visits, we saw a significant increase in the average weekly number of diabetics who had had a HbA1c determination, which increased from 663 (standard deviation: 66) in May-June 1999, to 850 (standard deviation: 118) in November-December 1999. This increase, which persisted into December 2002, was more pronounced than the corresponding increase in diabetic morbidity.

Conclusion: Academic-detailing played a part in the improvement in blood-sugar control of diabetic patients in Auvergne. This method can be useful for improving the quality of the subsequent laboratory follow-up in chronic disorders when the medical decision in initially made.

Rev Med Ass Maladie 2004;35,3:149-155

L'objectif était de déterminer et comparer les caractéristiques et les modalités d'épuration extra-rénale des malades dialysés diabétiques et non diabétiques en région Alsace.

Dialyse rénale : analyse comparative entre malades diabétiques et non diabétiques (Alsace, 2002)

Auteurs : Hoelt B, Montagnier B

RÉSUMÉ

Objectif :

  1. Déterminer et comparer les caractéristiques et les modalités d'épuration extra-rénale des malades dialysés diabétiques et non diabétiques en région Alsace.
  2. Comparer les modalités d'orientation vers le néphrologue de ces deux populations avant le stade terminal nécessitant la mise en dialyse.

Méthode : Enquête de prévalence sur tous les adultes dialysés en avril 2002 pour les caractéristiques des patients : affections associées et modalités de traitement. Recherche rétrospective des modalités du suivi avant dialyse pour les patients dialysés depuis moins d'un an.

Résultats : Parmi les 810 dialysés, 28,5 % (± 3,1) étaient diabétiques (D+). L'âge moyen des patients D+ (66,3 ans ± 1,5) était supérieur à l'âge moyen (60,2 ans ± 1,3) des patients non diabétiques (D-). Les patients D+ n'étaient pas différents des patients D- en matière d'antécédents d'accident vasculaire cérébral, de chirurgie carotidienne et de problèmes d'abord vasculaire. Ils étaient traités plus fréquemment que les patients D- par dialyse péritonéale continue ambulatoire (p < 10-3). Les caractéristiques du suivi prédialyse n'étaient pas différentes entre patients D+ et D- : moins de la moitié des patients avaient bénéficié d'un suivi supérieur à un an. La moitié de la population diabétique et non diabétique était adressée au néphrologue au stade d'insuffisance rénale sévère.

Conclusions : Les patients D+ étaient plus fréquemment traités en dialyse péritonéale continue ambulatoire qu'en hémodialyse. Ils ne bénéficiaient pas d'un suivi avant dialyse plus précoce que les patients D-. Un recours plus précoce au néphrologue doit être organisé.

 

Renal dialysis: a comparative assessment between diabetic and non-diabetic patients (Alsace, 2002)

SUMMARY

Aims:

  1. To determine and compare the different characteristics and methods of extra-renal dialysis in dialyzed diabetic and non-diabetic patients in Alsace.
  2. To compare the differences in referral to a nephrologist in these same two populations before terminal renal failure required renal dialysis.

Methods: We performed a survey on the prevalence of adults who underwent dialysis in April 2002 in order to determine the associated disorders they had and how they were being treated. In addition, we studied the follow-up which had been given to patients undergoing dialysis for less than one year, before dialysis was required.

Results: Among the 810 dialysis patients studied, 28.5% (± 3.1) were diabetics (D+). The average age of D+ patients (66.3 years ± 1.5) was greater than the average age (60.2 years ± 1.3) of non-diabetic patients (D-). There was no difference in past history of cerebro-vascular accidents, carotid-artery surgery or vascular access in the two groups. D+ patients were more frequently treated with continuous, out-patient peritoneal dialysis (p < 10-3). The follow-up before dialysis was comparable between the D+ and D- patients: less than half of them had been followed for more than one year. Onehalf of both diabetic and non-diabetic patients were first referred to a nephrologist when they were in a severe stage of renal failure.

Conclusion: D+ patients were more frequently treated with continuous, out-patient peritoneal dialysis than hemodialysis. They did not receive earlier follow- up than D- patients before dialysis was required. This suggests that earlier referral to a nephrologist is needed.

Rev Med Ass Maladie 2004;35,3:157-165

L'objectif était d'analyser les prises en charge, traitement et contrôle tensionnel, au regard des recommandations de l'ANAES (1997) et d'en mesurer l'évolution entre le début et la fin du programme.

Hypertension artérielle sévère en France : traitement et contrôle tensionnel en 1999 et 2003

Auteurs : Tilly B, Salanave B, Ricordeau Ph, Bertin N, Guilhot J, Fender P, Allemand H

RÉSUMÉ

Objectif : Dans le cadre d'un programme d'interventions pluriannuel (1999-2003) l'Assurance Maladie a mené deux études portant sur des malades atteints d'hypertension artérielle (HTA). L'objectif était d'analyser les prises en charge, traitement et contrôle tensionnel, au regard des recommandations de l'ANAES (1997) et d'en mesurer l'évolution entre le début et la fin du programme.

Méthode : Deux études de pratique médicale descriptives et rétrospectives ont été menées sur tout le territoire français en 1999 et 2003 sur deux échantillons de malades, âgés de 20 à 80 ans, inclus lors de l'attribution de l'exonération du ticket modérateur au titre des affections de longue durée pour HTA sévère. Les informations ont été collectées par les médecins-conseils après examen des malades et recueil de données déclaratives auprès des médecins traitants à partir de leurs dossiers médicaux. L'indicateur principal concernait le contrôle tensionnel, déterminé à partir de la moyenne des trois dernières mesures des pressions artérielles systoliques (PAS) et diastoliques (PAD) relevées par le médecin traitant.

Résultats : La première étude (mai à novembre 1999) a concerné 10 665 malades (50 383 en effectif redressé) et 8 377 médecins ; la deuxième étude (quinze jours en janvier 2003) a porté sur 2 584 malades et 2 376 médecins. L'âge moyen était de 63,1 ans ± 0,2 en 1999 et de 64,4 ans ± 0,4 en 2003. En 1999, 23,7 % ± 0,9 des malades ont suivi la totalité des mesures hygiéno-diététiques, 25,3 % ± 1,7 en 2003. Une prescription potentiellement contre-indiquée a été constatée pour 27,3 % ± 1,3 des malades en 1999 et pour 32,9 % ± 2,6 en 2003. Entre 1999 et 2003, la proportion de malades avec une pression artérielle contrôlée (PAS et PAD < 140/90 mm Hg ou PAS ≤ 160 mm Hg si âge ≥ 60 ans avec HTA systolique isolée) est passée de 40,8 % ± 1,1 à 45,5 % ± 1,9. Aux seuils 130/85 mm Hg, le contrôle tensionnel était atteint pour 6,7 % ± 1,1 des diabétiques en 1999 et 5,4 % ± 1,7 en 2003. Aux seuils 125/75 mm Hg, le contrôle tensionnel était atteint pour 5,2 % des insuffisants rénaux en 1999 et 2,8 % en 2003.

Conclusion : Le résultat sur le contrôle tensionnel, globalement en progression, reste néanmoins préoccupant chez les diabétiques et les insuffisants rénaux. Ce bilan contrasté est malgré tout encourageant pour tous ceux qui portent les messages de bonne pratique qu'ils soient à destination du grand public, des malades ou des professionnels de santé.

 

Severe high blood pressure in France: Treatment and blood pressure control in 1999 and 2003

SUMMARY

Aim: As part of its long-term program (1999-2003) of health initiatives, the French health fund conducted two studies concerning patients with high blood pressure (HBP). The aim was to analyze the overall-care, treatment and blood pressure control obtained with respect to the 1997 ANAES guidelines and to measure the evolution between the beginning and the end of the program

Methods: We performed two retrospective observational studies over the entire French territory in 1999 and 2003 on two samples of patients between the ages of 20 and 80 years who were enrolled when they first obtained exemption from making co-payments for their long-term illness, HBP. Study data was collected from the health fund's salaried physician-advisors following the clinical examination of the patients and from information contained in the patient files of the corresponding attending physicians. The main parameter studied was blood pressure control which was assessed by using the average of the last three systolic (SBP) and diastolic (DBP) blood pressure measurements recorded by the patients' attending physicians.

Results: The first study (from May 1999 to November 1999) concerned 10,665 patients (50,383 in corrected numbers) and 8,377 physicians and the second study (15 days in January 2003) concerned 2,584 patients and 2,376 physicians. The average age of the patients was 63.1 ± 0.2 years in 1999 and 64.4 ± 0.4 years in 2003. In 1999, 23.7 ± 0.9% of the patients entirely complied with the life-style recommendations in the guidelines compared to 25.3 ± 1.7% in 2003. Patient prescriptions contained a potentially contra-indicated medication in 27.3 ± 1.3% of the patients in 1999 and in 32.9 ± 2.6% in 2003. Between 1999 and 2003, the proportion of wellcontrolled patients (SBP and DBP < 140/90 mm HG or SBP = or < 160 mm Hg if more than 60 years-old with isolated systolic HBP) increased from 40.8 ± 1.1% to 45.5 ± 1.9%. Using the threshold of 130/85 mm Hg, 6.7 ± 1.1% of the diabetic patients were considered well-controlled in 1999 and 5.4 ± 1.7% in 2003. Using the threshold of 125/75 mm Hg, 5.2% of patients in kidney failure were considered well-controlled in 1999 and 2.8% in 2003.

Conclusion: Between 1999 and 2003, the results on blood pressure control were generally improved but remained insufficient with respect to diabetics and patients in kidney failure. These somewhat mixed results are nevertheless encouraging for those who have tried to ameliorate medical practice by addressing appropriate messages to the general public, patients or healthcare professionals.

Rev Med Ass Maladie 2004;35,3:167-180

L'objectif était de décrire l'utilisation du scellement prophylactique des sillons dentaires dans la région Auvergne, après la décision portant inscription de cet acte sur la nomenclature des actes professionnels remboursables par l'Assurance Maladie.

Scellement prophylactique des sillons dentaires : mesure de l'impact de leur prise en charge par l'Assurance Maladie (région Auvergne)

Auteurs : Bacquet A, Tubert-Jeannin S

RÉSUMÉ

Objectif : Décrire l'utilisation du scellement prophylactique des sillons dentaires dans la région Auvergne, après la décision portant inscription de cet acte sur la nomenclature des actes professionnels remboursables par l'Assurance Maladie.

Méthode : L'étude a concerné les enfants âgés de moins de 14 ans dont au moins un acte de soin dentaire coté en SC a été remboursé en 2001 et 2002 par le régime général d'Assurance maladie en Auvergne. Les cotations SC 8 ont été analysées selon des critères se rapportant à l'acte, au bénéficiaire et à l'exécutant. L'évolution des données a été suivie mensuellement par interrogation du système informationnel du régime général d'Assurance maladie.

Résultats : L'utilisation des scellements prophylactiques a augmenté rapidement dans les cinq mois qui ont suivi la décision d'inscription du scellement au nombre des actes remboursables. Ils représentaient 10,7 % des actes en SC remboursés en 2001-2002. En moyenne, les enfants recevaient 3,2 scellements réalisés par 56,4 % des chirurgiens dentistes de la région. Parmi les enfants ayant reçu des soins, 15,0 % ont bénéficié d'un scellement. La fréquence de cet acte variait selon le département de résidence des enfants. Les filles, les enfants vivant en milieu urbain et ceux non couverts par la couverture maladie universelle bénéficiaient plus fréquemment de scellements. Près de la moitié (46,0 %) des enfants ayant reçu un scellement étaient âgés de 8 à 10 ans. Les premières molaires permanentes étaient les plus fréquemment traitées (83,4 % des SC 8).

Conclusion : Le remboursement par l'Assurance Maladie des actes de scellement prophylactique cotés SC 8 a rapidement permis aux enfants de la région Auvergne d'accéder plus facilement à cet acte de prévention, principalement dans les premiers mois de l'année 2001. Depuis 2002, sa progression en est plus faible.

 

Prophylactic sealing of dental fissures: measure of the impact of their reimbursement by the French health insurance fund (Auvergne region)

SUMMARY

Aim: To perform a survey on the prophylactic sealing of dental fissures in the Auvergne region following the decision to add it to the health fund's catalogue of reimbursable procedures.

Methods: The study enrolled children who were at least 14 years old who received reimbursement from the general scheme of the French health insurance fund for at least one SC coded dental procedure in 2001 and 2002. The SC 8 - coded acts were analyzed according to the type of procedure, the beneficiary and the professional who performed the procedure. The evolution in data was followed monthly by using the general scheme's computer database.

Results: The use of prophylactic sealing rapidly increased over the five months following the decision to include it in the catalogue of reimbursable procedures and represented 10.7% of all SC-coded procedures performed in 2001-2002. Children received an average of 3.2 dental sealings performed by 56.4% of the dental-surgeons in the region. Among children who received dental care, 15.0% had a sealing procedure. The frequency of the procedure varied according to the department of residence of the children. Females, urbandwelling children and those not covered by universal health insurance had the procedure performed more frequently than others. Nearly one-half (46.0%) of the children who had a sealing procedure were aged between 8 and 10 years. The first permanent molars were the most frequently treated teeth (83.4% of all SC 8-coded procedures).

Conclusion: The health fund's decision to reimburse prophylactic sealing, a procedure which is coded SC 8, rapidly afforded easier access to this preventive measure to children in the Auvergne region, particularly in the first few months of 2001. However, its progression has slowed since 2002.

Rev Med Ass Maladie 2004;35,3:181-188

L'objectif était d'évaluer le dépistage biennal du cancer colorectal dans les centres d'examens de santé (CES) après quatre années de suivi complétant une publication préliminaire.

Dépistage biennal du cancer colorectal par la recherche d'un saignement occulte dans les selles.

L'expérience des centres d'examens de santé de l'Assurance Maladie

Auteurs : Spyckerelle Y , Steinmetz J , Stievenart MO , Giordanella JP

RÉSUMÉ

Objectif : Évaluer le dépistage biennal du cancer colorectal dans les centres d'examens de santé (CES) après quatre années de suivi complétant une publication préliminaire.

Méthode : Un test de recherche de saignement occulte dans les selles (Hemoccult II®) biennal a été proposé par courrier aux consultants ayant présenté, deux ans auparavant lors d'un bilan de santé, un résultat négatif. Les sujets positifs ont été invités à effectuer des examens complémentaires. Les informations sur les suites effectivement données ont été recueillies auprès du praticien. Un test est proposé ensuite tous les deux ans aux seuls sujets présentant un test négatif.

L'étude a porté sur 121 127 personnes ayant participé à un premier dépistage au cours de l'examen de santé (point n° 1). Un deuxième test a été fait, deux ans après en 1999- 2000, chez les négatifs au premier dépistage (n° 2) et un troisième en 2001-2002 chez les négatifs au deuxième dépistage (n° 3).

Résultats : Le taux de participation au dépistage, rapporté au nombre de sujets inclus lors du dépistage initial était de 58,3 % après quatre années de suivi. Le taux de participation a augmenté passant de 81,6 % du point n° 2 à 91,7 % au point n° 3. La fréquence des positifs était de 3,01 %. Une information sur les explorations était disponible dans 64,8 % des cas retrouvant 1 014 porteurs d'adénomes (valeur prédictive positive = 20,2 %) dont 352 supérieurs à 10 mm, et 276 cancers (valeur prédictive positive = 5,5 %). 53 % des cancers ont été dépistés lors du dépistage initial.

Conclusion : Ces résultats confortent nos observations préliminaires et indiquent que le dépistage biennal pratiqué dans les CES apparaît satisfaisant après quatre années de suivi au regard des critères de qualité définis.

 

Biennial screening for colorectal cancer by testing for occult blood in stools. The experience of the French health fund's health examination center

SUMMARY

Aim: To assess biennial screening for colorectal cancer in health examination centers (CES) after four years of follow-up in complement to a preliminary publication.

Methods: We offered a biennial screening test for occult blood in stools (Hemoccult II®) by mail to patients who had had a negative screening test for occult blood two years previously. Patients who had a positive result were then offered the possibility of undergoing further tests. Data on the actual outcomes were obtained from the attending physicians. We offered subsequent biennial screening only to patients who tested negative for occult blood.

We enrolled a total of 121,127 patients who had taken part in a first screening test during a health examination (point n° 1). A second test was performed two years later in 1999- 2000 in patients who tested negative in the first screening test (n° 2) and a third test in 2001-2002 for those who tested negative in the second screening test (n° 3).

Results: The participation rate in the screening tests, compared to the number of subjects included in the initial screening sample, was 58.3% after four years of follow-up.  The participation rate increased from 81.6% at point n° 2 to 91.7% at point n° 3. A total of 3.01% of the tests were positive. Data concerning follow-up from positives tests was available in 64.8% of the cases. 1,014 patients were diagnosed with adenomas (positive predictive value = 20.2%); 352 of the adenomas were larger than 10 mm. 276 cancers were detected (positive predictive value = 5.5%). 53% of the cancers were discovered following the initial screening test.

Conclusion: These results are similar to our preliminary findings and suggest that biennial screening in examination centers is a satisfactory screening method after four years of follow-up with respect to clearly-defined quality criteria.

Rev Med Ass Maladie 2004;35,3:189-195

En téléchargement, vous trouverez les notes de lecture du comité de rédaction pour le trimestre.

La revue Pratiques et organisation des soins (anciennement Revue médicale de l’Assurance Maladie) a été publiée entre 2000 et 2012. À partir de 2013, elle a été intégrée à la revue Santé Publique, publiée par la Société française de santé publique.

Informations sur la publication

Propriété Valeur
Thème(s) organisation du système de santé et des soins
Mot(s)-clé(s) pratique médicale
Collection Revue Pratiques et organisation des soins
Date de publication septembre 2004
Auteur(s) Assurance Maladie
Fréquence de parution de la collection trimestrielle

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