L'actualité en quelques chiffres : les remboursements de soins du régime général à fin février 2017

Les remboursements de soins du régime général à fin février 2017 progressent de +2,1 %

En février 2017, les dépenses de soins de ville progressent de +0,6 % en données corrigées des jours ouvrés et des variations saisonnières par rapport au mois de février 2016. Le rythme annuel de progression (évolution des douze derniers mois par rapport aux douze mois précédents) est de +2,4 % en données CJO. Ce taux était de +2,8 % à la fin du mois de janvier 2017.

Les remboursements de soins médicaux et dentaires diminuent de -1,1 % (CVS CJO) par rapport au mois de février 2016. Sur les douze derniers mois, leur progression est de +2,1 % en données CJO.

En rythme annuel, la progression des remboursements de soins de généralistes est de +2,1 % en données CJO. Ces remboursements de soins ont été beaucoup plus faibles en février 2017, -6,0 % en données CVS CJO par rapport à février 2016 baisse notamment liée à la fin de l’épisode grippal survenu en début de mois.

L’évolution des remboursements de soins spécialisés est de +1,1 % en données CVS CJO par rapport au mois de février 2016. Sur les douze derniers mois, la progression est de +2,6 % en données CJO.

Les remboursements de soins dentaires diminuent de -1,3 % par rapport au mois de février de l’année dernière. Leur rythme annuel est de +0,9 % en données CJO.

La progression des remboursements de soins d’auxiliaires médicaux est de + 2,6 % en CVS CJO par rapport au mois de février 2016. Cette évolution se retrouve principalement dans celle des soins infirmiers (+ 3,4 % en mois sur mois et +4,2 % en rythme annuel) et dans une moindre mesure dans celle des soins de masso kinésithérapie (+1,9 % en mois sur mois et +3,5 % en rythme annuel).

Les remboursements d’analyses médicales augmentent de +1,4 % par rapport au mois de février 2016 en données CVS CJO et leur rythme annuel est de +0,8 %. L’impact observé en janvier des baisses de tarifs instaurées mi-novembre 2016 et relevées au 1er janvier 2017 faiblit au fil des mois.

Les remboursements de transport augmentent, en données CVS CJO, de +4,8 % par rapport au mois de février 2016 et de +4,2 % sur les 12 derniers mois.

L’évolution des versements d’indemnités journalières s’établit à +3,2 % en février 2017, en données CVS CJO, par rapport au même mois de l’année précédente. Sur les douze mois derniers mois, ils augmentent en données CJO de +3,2 %.

L’évolution des médicaments délivrés en ville est faible ; en mois sur mois, le recul de février 2017 est de -2,5 % en données CVS CJO. En rythme annuel, la progression est presque stable (+0,1 %). L’ensemble des remboursements de médicaments (rétrocession incluse), diminuent de -1,7 % en février 2017 par rapport à février 2016 et augmentent de +0,6 % sur les douze derniers mois.

L’évolution des remboursements au titre de la LPP est relativement forte +5,0 % par rapport au mois de février 2016 en données CVS CJO et +4,9 % sur les 12 derniers mois.

Les versements aux établissements de santé publics progressent de 1,9 % sur les douze derniers mois. Les versements aux établissements de santé privés restent stables en rythme mensuel.

Les versements aux établissements médico-sociaux augmentent de 3,4 % sur les douze derniers mois.

Au total, les dépenses du régime général augmentent de 2,1 % en rythme annuel et en données CJO.

Quelques chiffres sur les remboursements effectués en février 2017

Tableaux 1

Remboursements effectués en février 2017 - Régime général
Métropole - Tous risques - Données mensuelles
Types de remboursements Remboursements mensuels (février 2017) Taux de croissance mensuel (par rapport à février 2016, données brutes) Taux de croissance mensuel (par rapport à février 2016, données CVS-CJO)
Soins de ville 5 651 M€ -2,7 % 0,6 %
Soins de ville hors produits de santé 3 734 M€ -2,8 % 1,2 %
 - dont soins des médecins et dentistes 1 638 M€ -5,3 % -1,1 %
 - dont soins d'auxiliaires médicaux 754 M€ -1,1 % 2,6 %
 - dont indemnités journalières 800 M€ -0,2 % 3,2 %
Produits de santé (médicaments + LPP) 1 917 M€ -2,7 % -0,3 %
 - dont médicaments délivrés en ville 1 313 M€ -4,8 % -2,5 %
 - dont médicaments rétrocédés 166 M€ 3,8 % 3,2 %
Établissements sanitaires 5 404 M€ 0,8 % -0,3 %
Établissements sanitaires publics 4 467 M€ 1,6 % -0,8 %
Établissements sanitaires privés 937 M€ -2,7 % 2,1 %
Établissements médico-sociaux 1 514 M€ 10,0 % 10,4 %
Contribution au Fonds d'intervention régionale (hors permanence des soins ambulatoires et en cliniques) 220 M€ 1,1 % 1,1 %
TOTAL DES DÉPENSES 12 789 M€ 0,2 % 1,3 %

 

Remboursements effectués en février 2017 - Régime général
Métropole - Tous risques - Données annuelles
Types de remboursements Remboursements annuels (mars 2016-fév 2017) Taux de croissance annuel (par rapport à mars 2015-fév 2016, données brutes) Taux de croissance annuel (par rapport à mars 2015-fév 2016, données CJO) Rappel à fin jan 2017 (mars 2016-fév 2017 par rapport à mars 2015-fév 2016, données CJO)
Soins de ville 70 846 M€ 3,2 % 2,4 % (2,8 %)
Soins de ville hors produits de santé 45 674 M€ 3,6 % 2,8 % (3,3 %)
 - dont soins des médecins et dentistes 19 467 M€ 2,9 % 2,1 % (2,7 %)
 - dont soins d'auxiliaires médicaux 9 361 M€ 4,6 % 4,0 % (4,4 %)
 - dont indemnités journalières 9 953 M€ 4,1 % 3,2 % (3,5 %)
Produits de santé (médicaments + LPP) 25 172 M€ 2,5 % 1,5 % (1,7 %)
 - dont médicaments délivrés en ville 17 152 M€ 0,9 % 0,0 % (0,5 %)
 - dont médicaments rétrocédés 2 589 M€ 6,8 % 4,5 % (2,9 %)
Établissements sanitaires 65 258 M€ 2,0 % 1,6 % (1,9 %)
Établissements sanitaires publics 53 841 M€ 2,3 % 1,9 % (2,3 %)
Établissements sanitaires privés 11 416 M€ 0,6 % 0,0 % (0,0 %)
Établissements médico-sociaux 16 974 M€ 3,4 % 3,4 % (2,7 %)
Contribution au Fonds d'intervention régionale (hors permanence des soins ambulatoires et en cliniques) 2 633 M€ 0,1 % 0,1 % (-0,1 %)
TOTAL DES DÉPENSES 155 711 M€ 2,7 % 2,1 % (2,3 %)

Remboursements de soins « bruts » et « CVS-CJO » HORS Rosp médecins, Forfait structure, FPMT, MPA, RMT et FMT

Écart entre les données de remboursement et le suivi de l'Ondam

Les données présentées ici sont des données en date de remboursement (DTR). Elles sont diffusées régulièrement compte tenu des indications de tendances qu'elles délivrent. Toutefois, elles ne permettent pas un suivi de la réalisation de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam), voté chaque année par le Parlement dans le cadre de la Loi de financement de la sécurité sociale (LFSS).

En voici les raisons :

  1. le périmètre des dépenses suivies n'est pas le même :
    • les données publiées par la Cnam ne concernent que les remboursements de soins des patients du régime général et non pas tous les régimes intégrés à l'Ondam (le régime général représente 86 % du total),
    • ces données n'intègrent que les prestations de soins de ville ; les postes de dépenses qui par nature ne se prêtent pas à un suivi infra-annuel viennent en complément pour le suivi de l'Ondam ; il s'agit notamment des postes ne faisant pas partie du bloc prestation (dotations annuelles au fonds des actions conventionnelles (FAC), aides à la télétransmission, prises en charge par l'assurance maladie d'une partie des cotisations sociales des praticiens et auxiliaires médicaux, pour les professionnels de santé conventionnés, remises conventionnelles acquittées par l'industrie pharmaceutique au titre de la clause de sauvegarde) ;
  2. pour permettre un suivi au mois le mois, ces données sont corrigées des jours ouvrés, contrairement au suivi de l'Ondam ;
  3. l'Ondam implique un suivi de dépenses en droits constatés, c'est-à-dire avec un rattachement des dépenses à l'exercice selon la date de soins (DTS) et non pas la date de remboursements (DTR) ; un écart peut donc exister qui dépend des mouvements d'accélération ou de décélération ponctuels de la vitesse de liquidation ;
  4. de la même manière, certaines rémunérations versées aux professionnels de santé, notamment les rémunérations sur objectifs de santé publique (Rosp), sont rattachées comptablement à l'exercice précédent. Dans la mesure où ces rémunérations progressent d'une année sur l'autre, il existe donc un écart entre paiement en DTR et paiement en droits constatés.