L'actualité en quelques chiffres : les remboursements de soins du régime général à fin janvier 2018
Les remboursements de soins du régime général évoluent de 3,1 % sur les douze derniers mois
Les évolutions des remboursements de soins évoquées dans ce communiqué - que ce soit du mois en cours ou sur les douze derniers mois - sont calculées par rapport à des périodes comparables ayant un an d'antériorité.
Elles sont établies à partir des données de remboursements de soins corrigées des variations saisonnières et calendaires (CVS-CJO).
En janvier 2018, les dépenses de soins de ville ont augmenté de 4,9 % par rapport au mois de janvier 2017. L'évolution est de 3,6 % sur les douze derniers mois.
Parmi ces dépenses, les remboursements de soins médicaux et dentaires progressent de 5,8 % par rapport au mois de janvier 2017 et de 3,8 % en rythme annuel.
Dans le détail, entre les mois de janvier 2018 et janvier 2017, les remboursements des soins de généralistes ont augmenté de 7,6 %, ceux de soins spécialisés progressent de 5,5 %. Cette forte évolution résulte de la mise en place de la nouvelle convention médicale à partir de mai 2017, portant notamment le tarif de la consultation de 23 à 25 euros. Les remboursements de soins dentaires progressent de 0,9 %.
Sur les 12 derniers mois, ces évolutions sont respectivement de 3,7 % (soins de généralistes), 3,8 % (soins de spécialistes) et 2,1 % (soins dentaires).
Les remboursements de soins d'auxiliaires médicaux progressent de 3,9 % par rapport au mois de janvier 2017 (4,3 % sur douze mois). Au sein de ce poste, les soins de masso-kinésithérapie progressent de 1,0 % (3,6 % sur un an). Les soins des infirmiers évoluent, quant à eux, de 6,7 % (4,7 % sur douze mois).
Par rapport au mois de janvier de l'année précédente, les remboursements d'analyses médicales évoluent de 7,6 %, conséquence des baisses de tarifs instaurées mi-novembre 2016 et relevées au 1er janvier 2017 (2,3 % sur douze mois).
Les remboursements de transports augmentent de 6,0 % (4,6 % sur douze mois).
En janvier 2018, les versements d'indemnités journalières ont évolué de 8,0 % (5,2 % sur douze mois).
En mois sur mois, les remboursements des médicaments délivrés en ville progressent de 3,8 % (1,1 % sur douze mois). La rétrocession hospitalière évolue de -4,4 % (7,4 % sur douze mois). Au global, les remboursements de médicaments (rétrocession incluse) augmentent de 2,8 % (2,0 % sur douze mois).
Les remboursements au titre de la LPP progressent de 2,1 % en janvier 2018 (5,3 % sur douze mois).
Sur les douze derniers mois, les versements aux établissements évoluent de 0,7 % pour les établissements publics, de 1,4 % pour les établissements de santé privés et de 10,2 % pour les établissements médico-sociaux. La progression rapide du poste médico-social provient en grande partie d’un changement du financement des dotations de fonctionnement des établissements et service d’aide par le travail (ESAT) à l’Assurance Maladie, voté lors de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016 et effectif au 1er janvier 2017.
Au total, les dépenses du régime général augmentent de 3,1 % en rythme annuel.
Quelques chiffres sur les remboursements effectués en janvier 2018
Tableaux 1
Types de remboursements | Remboursements mensuels (jan 2018) | Taux de croissance mensuel (par rapport à jan 2017, données brutes) | Taux de croissance mensuel (par rapport à jan 2017, données CVS-CJO) |
---|---|---|---|
Soins de ville | 6 320 M€ | 5,2 % | 4,9 % |
Honoraires médicaux et dentaires | 1 707 M€ | 5,9 % | 5,8 % |
- dont généralistes | 501 M€ | 8,4 % | 7,6 % |
- dont spécialistes | 885 M€ | 5,4 % | 5,5 % |
- dont dentistes | 230 M€ | 1,1 % | 0,9 % |
Auxiliaires médicaux | 879 M€ | 6,6 % | 3,9 % |
- dont masseurs-kinésithérapeutes | 283 M€ | 0,8 % | 1,0 % |
- dont infirmiers | 547 M€ | 11,0 % | 6,7 % |
Laboratoires (analyses médicales) | 247 M€ | 7,3 % | 7,6 % |
Transports | 334 M€ | 6,0 % | 6,0 % |
Autres soins de ville | 4 M€ | -4,6 % | 41,5 % |
Indemnités journalières | 928 M€ | 8,0 % | 8,0 % |
Médicaments | 1 736 M€ | 2,8 % | 2,8 % |
- dont médicaments délivrés en ville | 1 520 M€ | 3,6 % | 3,8 % |
- dont médicaments rétrocédés | 216 M€ | -2,3 % | -4,4 % |
LPP (dont dispositifs médicaux) | 485 M€ | 2,1 % | 2,1 % |
Établissements sanitaires | 6 184 M€ | 1,1 % | 0,6 % |
Établissements sanitaires publics | 5 197 M€ | 1,1 % | 0,5 % |
Établissements sanitaires privés | 987 M€ | 1,0 % | 1,2 % |
Établissements médico-sociaux | 1 554 M€ | 4,1 % | 4,2 % |
Contribution au Fonds d'intervention régionale (hors permanence des soins ambulatoires et en cliniques) | 219 M€ | 0,5 % | 0,5 % |
TOTAL DES DÉPENSES | 14 277 M€ | 3,2 % | 2,8 % |
Types de remboursements | Remboursements annuels (fév 2017-jan 2018) | Taux de croissance annuel (par rapport à fév 2016-jan 2017, données brutes) | Taux de croissance annuel (par rapport à fév 2016-jan 2017, données CJO) | Rappel à fin décembre 2017 (jan 2017-déc 2018 par rapport à jan 2016-déc 2017, données CJO) |
---|---|---|---|---|
Soins de ville | 72 548 M€ | 2,2 % | 3,6 % | (3,2 %) |
Honoraires médicaux et dentaires | 19 977 M€ | 2,1 % | 3,8 % | (3,5 %) |
- dont généralistes | 6 098 M€ | 2,3 % | 3,7 % | (3,4 %) |
- dont spécialistes | 9 994 M€ | 2,0 % | 3,8 % | (3,5 %) |
- dont dentistes | 2 806 M€ | 0,4 % | 2,1 % | (2,1 %) |
Auxiliaires médicaux | 9 676 M€ | 3,3 % | 4,3 % | (4,2 %) |
- dont masseurs-kinésithérapeutes | 3 320 M€ | 1,8 % | 3,6 % | (4,0 %) |
- dont infirmiers | 5 637 M€ | 4,2 % | 4,7 % | (4,2 %) |
Laboratoires (analyses médicales) | 2 936 M€ | 0,5 % | 2,3 % | (1,1 %) |
Transports | 3 782 M€ | 3,2 % | 4,6 % | (4,4 %) |
Autres soins de ville | 290 M€ | -6,9 % | -6,9 % | (-6,8 %) |
Indemnités journalières | 10 328 M€ | 3,8 % | 5,2 % | (4,6 %) |
Médicaments | 19 930 M€ | 0,6 % | 2,0 % | (1,5 %) |
- dont médicaments délivrés en ville | 17 177 M€ | -0,2 % | 1,1 % | (0,7 %) |
- dont médicaments rétrocédés | 2 753 M€ | 6,6 % | 7,4 % | (6,8 %) |
LPP (dont dispositifs médicaux) | 5 629 M€ | 3,8 % | 5,3 % | (5,1 %) |
Établissements sanitaires | 65 655 M€ | 0,7 % | 0,9 % | (1,2 %) |
Établissements sanitaires publics | 54 237 M€ | 0,8 % | 0,7 % | (1,2 %) |
Établissements sanitaires privés | 11 418 M€ | -0,2 % | 1,4 % | (1,4 %) |
Établissements médico-sociaux | 18 526 M€ | 10,0 % | 10,2 % | (10,6 %) |
Contribution au Fonds d'intervention régionale (hors permanence des soins ambulatoires et en cliniques) | 2 633 M€ | 0,1 % | 0,1 % | (-0,1 %) |
TOTAL DES DÉPENSES | 159 361 M€ | 2,4 % | 3,1 % | (3,1 %) |
Remboursements de soins « bruts » et « CVS-CJO » HORS Rosp médecins, Forfait structure, FPMT, MPA, RMT et FMT
Les données présentées ici sont des données en date de remboursement (DTR). Elles sont diffusées régulièrement compte tenu des indications de tendances qu'elles délivrent. Toutefois, elles ne permettent pas un suivi de la réalisation de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam), voté chaque année par le Parlement dans le cadre de la Loi de financement de la sécurité sociale (LFSS).
En voici les raisons :
- le périmètre des dépenses suivies n'est pas le même :
- les données publiées par la Cnam ne concernent que les remboursements de soins des patients du régime général et non pas tous les régimes intégrés à l'Ondam (le régime général représente 86 % du total),
- ces données n'intègrent que les prestations de soins de ville ; les postes de dépenses qui par nature ne se prêtent pas à un suivi infra-annuel viennent en complément pour le suivi de l'Ondam ; il s'agit notamment des postes ne faisant pas partie du bloc prestation (dotations annuelles au fonds des actions conventionnelles (FAC), aides à la télétransmission, prises en charge par l'assurance maladie d'une partie des cotisations sociales des praticiens et auxiliaires médicaux, pour les professionnels de santé conventionnés, remises conventionnelles acquittées par l'industrie pharmaceutique au titre de la clause de sauvegarde) ;
- pour permettre un suivi au mois le mois, ces données sont corrigées des jours ouvrés, contrairement au suivi de l'Ondam ;
- l'Ondam implique un suivi de dépenses en droits constatés, c'est-à-dire avec un rattachement des dépenses à l'exercice selon la date de soins (DTS) et non pas la date de remboursements (DTR) ; un écart peut donc exister qui dépend des mouvements d'accélération ou de décélération ponctuels de la vitesse de liquidation ;
- de la même manière, certaines rémunérations versées aux professionnels de santé, notamment les rémunérations sur objectifs de santé publique (Rosp), sont rattachées comptablement à l'exercice précédent. Dans la mesure où ces rémunérations progressent d'une année sur l'autre, il existe donc un écart entre paiement en DTR et paiement en droits constatés.