Remboursements de soins à fin mai 2022

Les remboursements de soins du régime général évoluent de +6,8% (1) sur les douze derniers mois, dans un contexte toujours marqué par le dynamisme des dépenses liées à la crise sanitaire malgré un ralentissement de ces dernières depuis le pic de la vague omicron atteint en janvier dernier.

A fin mai 2022, les dépenses de soins de ville augmentent de 7,6% sur les cinq premiers mois de l'année et de 7,2% sur les douze derniers mois.

Parmi ces dépenses, les remboursements de soins médicaux et dentaires sont en hausse de 2,2% sur les cinq premiers mois de l’année et de 2,3% en rythme annuel.

  • Les remboursements des soins de généralistes augmentent de 1,1% sur les cinq premiers mois et de 0,7% en rythme annuel.
  • Les remboursements de soins de spécialistes augmentent de 1,8% sur les cinq premiers mois et de 2,0% en rythme annuel. L’important rebond du mois de mai (+11,8%) s’explique par des régularisations opérées sur les honoraires facturés à l’occasion d’hospitalisations en cliniques et dont la liquidation avait été suspendue jusqu’à la publication tardive des nouveaux tarifs en établissement de santé au cours du mois d’avril.
  • Les remboursements des soins dentaires augmentent de 0,6% sur les cinq premiers mois et 0,1% en rythme annuel.
  • Les remboursements de soins d'auxiliaires médicaux croissent de 3,0% sur les cinq premiers mois et de 3,6% sur les douze derniers mois.
  • Les soins des infirmiers augmentent de 4,9% sur les cinq premiers mois (+4,5% sur douze mois), tirés notamment par les tests de dépistage du Covid.
  • Les soins de masso-kinésithérapie augmentent de 0,5% sur les cinq premiers mois (+2,7% sur un an).

Par rapport aux cinq premiers mois de l'année précédente les remboursements d'analyses médicales sont en recul de 11,9% (en baisse de 4,4% sur les douze derniers mois) malgré les volumes très importants de tests PCR réalisés au début de l’année, ce qui s’explique par les baisses successives des tarifs des tests (la dernière étant intervenue le 15 février dernier).

Les remboursements de transports augmentent de 8,7% sur les cinq premiers mois (+14,3% sur douze mois), traduisant le retour à une activité soutenue alors qu’elle était encore au-dessous des volumes habituels pendant le premier semestre 2021.

Sur les cinq premiers mois de l’année, les versements d'indemnités journalières se sont accrus de 17,9% (+8,1% sur douze mois). La dynamique des indemnités journalières a été extrêmement heurtée depuis le début de la crise sanitaire. Elles ont été particulièrement élevées au cours du premier trimestre 2022 du fait de la vague omicron et sont restée soutenues les mois suivants, en lien notamment avec le retour des maladies saisonnières (grippe, gastro-entérites…) qui avaient pratiquement disparu en 2021.

Les remboursements des médicaments progressent de 7,2% sur les cinq premiers mois (+7,4% sur douze mois).

  • Ceux au titre médicaments en ville augmentent de 8,7% sur la période de janvier à mai (+8,3% sur un an). Cette dynamique s’explique notamment par la prise en charge de nouveaux traitements onéreux et le changement de circuit de distribution de certaines molécules des pharmacies hospitalières vers les officines de ville.
  • Les remboursements au titre de la rétrocession hospitalière diminuent de 6,2% sur les cinq premiers mois (-1,1% sur douze mois).
  • Les remboursements de tests antigéniques, autotests et masques sont multipliés par 2,7 sur les cinq premiers mois de 2022 par rapport à la même période l’année dernière (+169%). Cette évolution est le reflet de la 5ème vague de l’épidémie.
  • Les remboursements au titre de la LPP progressent de 1,3% sur les cinq premiers mois (+3,3% sur douze mois).

Sur les douze derniers mois, les versements aux établissements évoluent de +6,0% pour les établissements publics et de +6,9% pour les établissements de santé privés.

L’évolution mensuelle est très différente selon le secteur privé et public (respectivement -18,3% et +2,4%). La baisse important des versements au secteur privé en mai est le reflet d’un décalage du versement de la garantie de financement par rapport à l’année dernière.

Au total, les dépenses de remboursement du régime général augmentent de +6,8% en rythme annuel, en données corrigées des jours ouvrables.

(1) Hors avances sur Dispositif d’Indemnisation pour Perte d’Activité (Dipa) et remboursements forfaitaires - comme le forfait patientèle médecin traitant, ROSP…