Remboursements de soins à fin juillet 2022
Les remboursements de soins du régime général évoluent globalement de 6,3% (1) sur les 7 premiers mois de l’année et de +6,1% sur les douze derniers mois.
A fin juillet 2022, les dépenses au titre des seuls soins de ville augmentent de 7,0% sur les sept premiers mois de 2022 et de 6,5% sur les douze derniers mois.
Parmi ces dépenses, les remboursements de soins médicaux et dentaires sont en hausse de 2,7% sur les sept premiers mois de l’année et de 2,3% en rythme annuel.
• Les remboursements des soins de généralistes augmentent de 2,0% sur les sept premiers mois et de 1,7% en rythme annuel.
• Les remboursements de soins de spécialistes augmentent de 2,3% sur les sept premiers mois et de 1,8% en rythme annuel.
• Les remboursements des soins dentaires augmentent de 0,7% sur les sept premiers mois et 0,1% en rythme annuel.
Les remboursements de soins d'auxiliaires médicaux évoluent de +3,1% sur les sept premiers mois et de +2,3% sur les douze derniers mois.
• Les soins des infirmiers augmentent de 4,6% sur les sept premiers mois (+3,9% sur douze mois). Ils sont notamment tirés par les prélèvements pour les tests de dépistage du Covid qui accélèrent en juillet (hausse des remboursements de soins infirmiers de 5,8% en juillet 2022 par rapport à juillet 2021).
• Les soins de masso-kinésithérapie augmentent de 1,1% sur les sept premiers mois (+0,3% sur un an).
Par rapport au sept premiers mois de l'année précédente les remboursements d'analyses médicales sont en recul de 15,0% (en baisse de 13,6% sur les douze derniers mois), malgré les volumes de tests de dépistage historiquement hauts au début de l’année lors de la première vague du variant omicron, ce qui s’explique par les baisses successives des tarifs des tests PCR, la dernière étant intervenue le 15 février.
Les remboursements de transports augmentent de 8,6% sur les sept premiers mois (+11,1% sur douze mois).
Sur les sept premiers mois de l’année, les versements d'indemnités journalières se sont accrus de 17,8% (+11,9% sur douze mois). La dynamique des indemnités journalières a été extrêmement heurtée depuis le début de la crise sanitaire. Ces dépenses, très sensibles au contexte épidémique, réagissent néanmoins avec environ un mois de retard aux évolutions des contaminations, compte tenu des délais liés à la liquidation de ces prestations. Les remboursements du mois de juillet (+21,4% par rapport à juillet 2021) commencent à traduire le rebond épidémique observé en juin.
Les remboursements des médicaments progressent de 7,7% sur les sept premiers mois (+7,7% sur douze mois).
• Les dépenses au titre des médicaments en ville augmentent de 9,2% sur la période de janvier à juillet (+8,9% sur un an), toujours tirées par la prise en charge de nouveaux traitements onéreux et le changement de circuit de distribution de certaines molécules des pharmacies hospitalières vers les officines de ville.
• Celles au titre de la rétrocession hospitalière diminuent de 5,4% sur les sept premiers mois ( 3,1% sur douze mois). Les évolutions souvent heurtées de ces dépenses traduisent généralement des flux nouveaux entrants (arrivée d’une nouvelle molécule onéreuse) ou sortants (modification du circuit de distribution d’un médicament, redirigé vers les officines de villes).
• Les remboursements de tests antigéniques, autotests et masques progressent de 121,6% sur les sept premiers mois de l’année, en lien avec l’explosion des volumes de tests antigéniques, en particulier au début de l’année avec l’émergence du variant omicron.
Les remboursements au titre de la LPP progressent de 2,0% sur les sept premiers mois (+2,6% sur douze mois).
Sur les douze derniers mois, les versements aux établissements augmentent de 6,4% pour les établissements publics et de 1,9% pour les établissements de santé privés. La forte évolution constatée en juillet sur les établissements privés (+33,7% par rapport à juillet 2021 s’explique par des versements opérés au titre de la garantie de financement, versements qui étaient intervenus avant le mois de juillet l’année dernière).
Au total, les dépenses de remboursement (y compris forfaits) du régime général augmentent de 5,7% en rythme annuel, et de 6,3% sur les 7 premiers mois.
(1) Hors avances sur Dispositif d’Indemnisation pour Perte d’Activité (Dipa) et remboursements forfaitaires - comme le forfait patientèle médecin traitant, ROSP…