Remboursements de soins à fin octobre 2022

Les remboursements de soins du régime général évoluent globalement de +5,6% (1)  sur les 10 premiers mois de l’année et de +5,3% sur les douze derniers mois.

A fin octobre 2022, les dépenses au titre des seuls soins de ville augmentent de 5,5% sur les dix premiers mois de 2022 et de 5,0% sur les douze derniers mois.

Parmi ces dépenses, les remboursements de soins médicaux et dentaires sont en hausse de 3,6% sur les dix premiers mois de l’année et de 3,1% en rythme annuel.

  • Les remboursements des soins de généralistes augmentent de 3,1% sur les dix premiers mois et de 3,2% en rythme annuel.
  • Les remboursements des soins de spécialistes augmentent de 3,7% sur les dix premiers mois et de 3,2% en rythme annuel.
  • Les remboursements des soins dentaires augmentent de 3,6% sur les dix premiers mois et de 2,6% en rythme annuel.

Les remboursements de soins d'auxiliaires médicaux évoluent de +3,2% sur les dix premiers mois et de +2,1% sur les douze derniers mois.

  •  Les soins des infirmiers augmentent de 3,3% sur les dix premiers mois (+2,4% sur douze mois).
  • Les soins de masso-kinésithérapie augmentent de 2,7% sur les dix premiers mois (+1,4% sur un an).

Les remboursements d'analyses médicales poursuivent leur recul avec une baisse de 18,6% sur les dix premiers mois de l’année (-20,0% sur les douze derniers mois) : les baisses successives des tarifs des tests PCR (dont la dernière intervenue le 15 février 2022) font plus que compenser les volumes de tests de dépistage historiquement hauts au début de l’année lors de la première vague du variant omicron.

Les remboursements de transports qui ont tardé à retrouver leur niveau d’activité d’avant crise sont très dynamiques, en hausse de 8,1% sur les dix premiers mois (+8,9% sur douze mois).

Sur les dix premiers mois de l’année, les versements d'indemnités journalières se sont accrus de 16,8% (+14,2% sur douze mois). Cette forte croissance s’explique pour la plus grande partie par l’impact de la crise sanitaire, et en particulier la première vague du variant omicron au début de l’année, mais la dynamique hors crise apparaît également très élevée (les dépenses d’IJ du mois de octobre 2022 sont en hausse de 13,5% par rapport à octobre 2021 tirées une nouvelle vague de Covid).

Les remboursements des médicaments sont toujours très dynamiques même s’ils semblent marquer un léger ralentissement depuis la rentrée : +7,8% sur les dix premiers mois (+7,8% sur douze mois).

  • Les dépenses au titre des médicaments en ville augmentent de 9,3% sur la période de janvier à octobre (+9,5% sur un an), tirées par la prise en charge de nouveaux traitements onéreux et le changement de circuit de distribution de certaines molécules des pharmacies hospitalières vers les officines de ville.
  • Celles au titre de la rétrocession hospitalière diminuent de 6,3% sur les dix premiers mois  (-6,8% sur douze mois). Les évolutions souvent heurtées de ces dépenses traduisent généralement des flux nouveaux entrants (arrivée d’une nouvelle molécule onéreuse) ou sortants (modification du circuit de distribution d’un médicament, redirigé vers les officines de villes).
  • Les remboursements de tests antigéniques, autotests et masques progressent de 22,9% sur les dix premiers mois de l’année. Cette forte croissance traduit l’explosion des volumes de tests antigéniques du début de l’année en lien avec l’émergence du variant omicron. Les volumes de tests sont en net ralentissement à partir du 2e trimestre (ils sont en baisse de 58,7% en octobre 2022 par rapport à octobre 2021).

Les remboursements au titre de la LPP demeurent contenus par rapport à leur tendance avant crise, en progression de 3,2% sur les dix premiers mois (+3,2% sur douze mois).

Sur les douze derniers mois, les versements aux établissements augmentent de 6,1% pour les établissements publics et de 1,5% pour les établissements de santé privés.

Au total, les dépenses de remboursement (y compris forfaits) du régime général augmentent de 4,1% en rythme annuel, et de 4,6% sur les dix premiers mois de l’année.


(1) Hors avances sur Dispositif d’Indemnisation pour Perte d’Activité (Dipa) et remboursements forfaitaires - comme le forfait patientèle médecin traitant, ROSP…