Reconduction d’une campagne de sensibilisation en faveur d’un diagnostic précoce de l’insuffisance cardiaque

« Insuffisance cardiaque : et si votre cœur essayait de vous dire quelque chose ? ». L’Assurance Maladie redéploye, à partir du 13 mars, sa campagne nationale de sensibilisation à l’insuffisance cardiaque en faveur d’un dépistage précoce. Après une première vague lancée à l’automne dernier et à l’appui d’une étude BVA sur son impact, la poursuite de cette campagne est motivée par la nécessité de renforcer la connaissance de la maladie ainsi que la pédagogie sur ses signes d’alerte (1).

L'insuffisance cardiaque concerne 1,5 million de personnes en France et devrait progresser de 25% tous les 4 ans (2). Un nombre sous-estimé car les malades tardent à être diagnostiqués. Touchant majoritairement les personnes de 60 ans et plus, son incidence s’accroît tant pour les plus de 70 ans que pour les moins de 55 ans, en raison de l'allongement de l'espérance de vie et des habitudes de vie délétères à la santé comme le tabagisme et la sédentarité (3).

Encourager les seniors à approfondir leurs connaissances sur l'insuffisance cardiaque

Grâce à la première vague de la campagne, la connaissance globale de l’insuffisance cardiaque est en progression, avec 13% des seniors qui la citent spontanément comme étant une des maladies cardiaques qu’ils connaissent (+3% par rapport à juin 2022). Cette opération de sensibilisation a également permis de susciter un plus grand intérêt pour cette affection cardiaque, puisque 8 seniors sur 10 estiment qu’elle incite à en savoir plus à son propos (1).

Au-delà de lever le voile sur cette maladie peu connue du grand public, le dispositif de communication visait également à orienter les personnes vers leur médecin, en cas de survenue d’un des quatre principaux signes associés à l’insuffisance cardiaque. Ce message a bien été entendu, avec 9 seniors sur 10 qui déclarent que la campagne les incite à consulter leur médecin en cas d’apparition des symptômes. Mais encore faut-il que ceux-ci soient bien repérés. L’étude constate des progrès dans ce domaine. Ainsi, près de 9 seniors sur 10 identifient la fatigue importante comme un symptôme (88%, +6 points) de même que l’essoufflement inhabituel (87%, +4 points) ; 7 seniors sur 10 citent les œdèmes (70%, +8 points) et même si cela reste insuffisant, 37% des seniors évoquent la prise de poids rapide (+11 points) (1).

Cependant, certaines idées reçues et contradictions subsistent. En effet, 40% des interrogés ne connaissent l’insuffisance cardiaque que de nom et 49% pensent qu’elle est guérissable alors qu’elle est incurable et nécessite un traitement à vie, comprenant des mesures d’hygiène de vie, de vigilance et un traitement médicamenteux. De plus, les sondés minimisent les répercussions de la maladie sur les activités simples de la vie quotidienne (67%,-4 points). Ils sont pourtant bien conscients qu’elle réduit les capacités physiques (89%), qu’elle peut entraîner des hospitalisations (83%) et des décès (87%) (1).

Afin d’asseoir les connaissances sur l’insuffisance cardiaque au bénéfice d’une prise en charge précoce, le mime de la campagne reprend du service dès le 13 mars et jusqu’à fin avril en TV, en radio, en presse programme TV, féminine et seniors. Cette communication sera également relayée jusqu’à fin mai sur les réseaux sociaux et tout au long de l’année, au plus proche des consultations dans les maisons pluridisciplinaires de santé et les pharmacies du réseau Cespharm.

Enfin, l’Assurance Maladie travaille en étroite collaboration avec ses partenaires (sociétés savantes, associations de patients,…) pour déployer, en fin d’année, le second volet de la campagne qui sera dédié aux bons réflexes à adopter pour les personnes touchées par l’insuffisance cardiaque.

Sources :

  1. Etude Post-test insuffisance cardiaque BVA pour l’Assurance Maladie, réalisée par internet du 21 octobre au 16 novembre 2022 auprès de 1 000 seniors de 60 ans et plus.
  2. Livre blanc pour une prise en charge de l’insuffisance cardiaque et des cardiomyopathies, Société Française de Cardiologie (SFC) – Groupe Insuffisance Cardiaque et Cardiomyopathies (GICC), 27 septembre 2021
  3. Santé publique France.