Le cap des 6 000 assistants médicaux franchi : un soutien essentiel pour les médecins libéraux au quotidien

Depuis le lancement du dispositif des assistants médicaux par l'Assurance Maladie en 2019, cette initiative a démontré son efficacité. Les assistants médicaux, formés aux tâches médico-administratives, permettent aux médecins qui les emploient de regagner du temps médical, au profit de leurs patients. Avec 6 000 contrats signés, l’étape intermédiaire vers l’objectif de 10 000 assistants médicaux recrutés d’ici fin 2024 a été atteinte. Cette dynamique positive enregistrée jusqu'à présent montre que les assistants médicaux sont devenus un atout majeur pour les médecins, qui sont de plus en plus nombreux à adopter ce dispositif subventionné par l’Assurance Maladie.

Pour Thomas Fatôme, directeur général de l’Uncam, « Grâce à la mobilisation de notre réseau et aux récentes mesures d’assouplissement et de simplification du dispositif, le cap des 6 000 d'assistants médicaux a été atteint en janvier 2024, avec 2 000 contrats supplémentaires signés en quelques mois. Cette montée en charge actuelle permet d’être en phase avec la trajectoire des 10 000 assistants médicaux à fin 2024. Aujourd’hui, l’emploi d’un assistant médical permet au médecin une organisation optimisée et le suivi de 10% de patients supplémentaires en moyenne. »

Quels sont les avantages liés à l’emploi d’un assistant médical ?

  • Davantage de temps médical : en libérant les médecins des tâches administratives, les assistants médicaux leur permettent de se concentrer pleinement sur les soins aux patients.
  • La prise en charge de patients supplémentaires : sans augmenter la charge de travail des médecins, les assistants médicaux facilitent la gestion de davantage de patients, contribuant ainsi à un meilleur accès aux soins.
  • La réduction de la charge mentale du médecin : en prenant en charge des aspects administratifs, les assistants médicaux soulagent les médecins de certaines problématiques liées à la gestion quotidienne du cabinet.
  • Une organisation à la main du médecin : les médecins ont la possibilité de définir les missions de leurs assistants médicaux, adaptées à leurs pratiques médicales spécifiques.
  • Une aide financière annuelle et pérenne : l'Assurance Maladie offre une aide financière en contrepartie d'objectifs atteignables en termes d'augmentation de patientèle et stables dans le temps.

Tous les médecins qui s’engagent dans ce dispositif bénéficient d'un accompagnement personnalisé de la part des CPAM et de la mise à disposition d'outils de suivi sur amelipro.

Depuis son lancement en 2019, 60% des contrats ont été signés par des médecins exerçant en zones sous-denses. Les contrats se répartissent à 75% pour les médecins généralistes et à 25% pour les médecins spécialistes.

Une aide annuelle et pérenne pour les médecins

Le niveau de financement octroyé par l’Assurance Maladie varie selon le temps pendant lequel le médecin souhaite employer l'assistant médical. Cette aide à l'emploi contribue au financement du salaire de l’assistant médical (mi-temps ou temps plein), avec un montant qui se situe entre 18 000 euros et 36 000 euros la 1ère année et entre 10 500 euros et 21 000 euros à partir de la 3ème année. Elle est conditionnée à l’atteinte d’objectifs atteignables de prise en charge de patients supplémentaires, qui restent stables dans le temps et ne sont pas réévalués. Une fois ces objectifs atteints, le médecin doit simplement les maintenir dans le temps.

Point important du dispositif, il s’agit d’une aide pérenne et renouvelable à l’échéance du contrat de 5 ans signé avec la CPAM.

Des conditions d’emploi plus simples et attractives

Depuis le mois de mai 2023, le règlement arbitral a permis d’assouplir les conditions du dispositif, ouvrant l'option pour l'emploi d'un poste d'assistant médical à tous les médecins libéraux, quelle que soit leur spécialité [1], dès lors qu’ils exercent en secteur 1 ou en secteur 2, avec engagements de modérations tarifaires (médecins adhérents à l’Optam - Optam-CO).

Les conditions d'éligibilité portant sur l'exercice coordonné ou regroupé ont été supprimées, avec des simplifications administratives pour l'emploi de l'assistant médical. Les négociations conventionnelles actuelles avec les médecins intègrent ce sujet, avec l’objectif affiché d’aller encore plus loin et inciter davantage à l’emploi d’assistants médicaux, en soutien aux médecins libéraux.

Une mobilisation de l’Assurance Maladie, un accompagnement personnalisé et des services clés en mains

De juin 2023 à décembre 2023, les délégués de l’Assurance Maladie sont allés à la rencontre de 35 000 médecins libéraux, généralistes et autres spécialistes, éligibles au dispositif, au sein de leur cabinet pour leur présenter les missions de l’assistant médical, les avantages du dispositif et les modalités pour bénéficier de l’aide à l’emploi versée par l’Assurance Maladie.

En parallèle, différents outils ont été élaborés et déployés pour aider les médecins à recruter des assistants médicaux :

  • Un simulateur en ligne pour visualiser les montants de l’aide et les objectifs selon son profil,
  • La mise à disposition de listes de groupement d’employeurs par les CPAM sur ameli.fr,
  • En partenariat avec l’URSSAF, la possibilité pour les médecins de recourir au Titre emploi service entreprise (Tese), qui permet de réaliser gratuitement et facilement les formalités sociales liées à l’embauche et à l’emploi de salariés.

De plus, pour assurer la pérennité de l’aide à l’emploi, un suivi au long cours est également mis en place avec un point d’échange annuel entre l’Assurance Maladie et les médecins afin d’analyser leur situation au regard de leurs engagements dans l’atteinte de leurs objectifs personnalisés.

 

[1] Seules quelques spécialités techniques n’ont pas accès à l’aide à l’emploi d’un assistant médical compte tenu des spécificités de leur pratique : les radiologues, les radiothérapeutes, les stomatologues, les anesthésistes, les médecins anatomo-cytopathologistes et les médecins nucléaires.