Dépistage du cancer du col de l'utérus en Isère : des résultats encourageants

CPAM de l'Isère

Lancé cette année par le Centre régional de coordination des dépistages des cancers Auvergne Rhône-Alpes, le printemps du col a permis de faire le point sur le dépistage du cancer du col de l’utérus et de sensibiliser les femmes concernées.

Retour sur les chiffres locaux et les actions engagées par la CPAM de l’Isère sur son territoire.

Le cancer du col de l’utérus est majoritairement causé par les papillomavirus humains (HPV) qui se transmettent le plus souvent lors de rapports sexuels. La lutte contre ce cancer passe donc par le dépistage par frottis mais également par la vaccination des adolescents.

Le dépistage

Il est réalisé sous la forme d’un frottis par un médecin, une sage-femme, un gynécologue… Les prélèvements sont analysés par un laboratoire de biologie médicale. Pour être efficace, le dépistage doit se faire à intervalles réguliers :

  • De 25 à 29 ans : les 2 premiers frottis doivent être réalisés à 1 an d’intervalle. Puis si les résultats sont normaux, les femmes sont invitées à faire un nouveau frottis 3 ans plus tard.
  • De 30 à 65 ans : 3 ans après le dernier examen dont les résultats sont normaux, puis tous les 5 ans.

L’Assurance Maladie invite les femmes, par courrier ou par mail sur le compte ameli, à réaliser leur dépistage lorsqu’elles sont concernées.

Avec le programme de dépistage organisé, l’analyse du frottis est intégralement prise en charge, sans avance de frais ; la consultation est remboursée par l'Assurance Maladie à 70 %, sur la base du tarif conventionnel. Le reste est pris en charge par la mutuelle. 

Quelques données iséroises

En 2023, 75,8 % des femmes ciblées ont réalisé leur dépistage dans le cadre du programme de dépistage organisé. Pour 2024, ce taux connaît déjà une légère hausse au premier trimestre.

Les femmes de 60 à 65 ans sont celles qui participent le plus au programme de dépistage, tandis que la tranche d’âge de 40 à 59 ans est la moins active.

Le territoire du Nord-Ouest de l’Isère se situe en deçà de la moyenne du département en matière de dépistage du cancer du col de l’utérus.

Depuis cette année, l’Assurance Maladie a repris à sa charge l’envoi des courriers et mails d’invitation aux femmes qui entrent dans ces critères d’âges. Ainsi, pour le premier trimestre 2024, 3 266 Iséroises ont déjà été destinataires d’une invitation à se faire dépister.

Les actions locales mises en place

Le service prévention de la CPAM de l’Isère suit avec attention l’évolution du taux de dépistage et propose différents types d’actions, seul ou avec ses partenaires locaux.

  • Journée frottis au centre hospitalier de Vienne, animée par le Centre régional de coordination du dépistage des cancers (CRCDC),
  • Journées frottis organisées par les maisons de santé pluri professionnelles de Pont-en-Royans et de Saint-Marcellin : les assurées ciblées ont été invitées par la CPAM à y participer.
  • Mise en place de créneaux de rendez-vous dédiés aux frottis par des professionnels de santé appartenant à la communauté professionnelle territoriale de santé des Portes du Dauphiné au cours du mois de juin.
  • Organisation de l’événement « Bus Mes tips santé » qui a permis de sensibiliser les jeunes au dépistage du cancer du col de l’utérus et à la vaccination HPV le 4 juin dernier.
  • Relances mensuelles par mail des femmes non dépistées
  • Déploiement d’ateliers en CCAS à l’automne 2024 sur les 3 dépistages, avec réalisation de frottis par les sages-femmes volontaires à l’issue des ateliers.
  • Sensibilisation des professionnels de santé à l’importance du dépistage.

La vaccination HPV

Véritable levier pour lutter contre le cancer du col de l’utérus, la vaccination HPV se développe en Isère. Elle concerne les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans. Un rattrapage est possible jusqu’à 19 ans. Grâce à ses 2 injections, le vaccin permet de lutter contre 90 % des infections par HPV responsables des cancers du col de l’utérus mais également de la gorge et de l’anus.

L’ARS, en partenariat avec le Département et le Rectorat, a piloté cette année une grande campagne de vaccination dans tous les collèges isérois afin de développer largement la couverture vaccinale. Hors collège, seulement 11,4 % des adolescents âgés de 11 à 14 ans ont reçu 2 doses du vaccin à ce jour.