Mon soutien psy : une campagne nationale pour mieux faire connaître le dispositif

Avec 16% de la population générale affectée par un état dépressif et 23% par un trouble anxieux, la santé mentale des Français s’est dégradée depuis la pandémie de Covid-19 (+ 6 à 9 points comparé à 2017)(1). Il est par ailleurs estimé que plus d’1 Français sur 5 sera touché par un trouble psychique au cours de sa vie(2).

Face à ces constats et alors que la santé mentale est la Grande cause nationale de l’année 2025, l’Assurance Maladie s’engage à mieux faire connaître Mon soutien psy, un dispositif qui propose un remboursement de séances d’accompagnement psychologique, réalisées par des psychologues de ville ayant noué un partenariat avec l’Assurance Maladie.Destiné à toute personne dès l’âge de 3 ans, qui se sent angoissée, déprimée ou en souffrance psychique légère à modérée, Mon soutien psy a permis à près 587 000 patients d’accéder à des soins en santé mentale depuis son lancement en 2022 et doit poursuivre sa montée en charge pour répondre aux besoins de l’ensemble de la population concernée.

A travers une large campagne nationale grand public déployée du 30 mars au 20 avril, l’Assurance Maladie entend également contribuer à dé-stigmatiser les troubles affectant la santé psychique et inciter à prendre rendez-vous pour une consultation psychologique. Cette séquence de sensibilisation fait suite à des actions d’information promouvant, depuis le 3ème trimestre 2024, le dispositif auprès des psychologues afin qu’ils soient nombreux à le rejoindre.

DES PRÉJUGÉS ASSOCIÉS AUX TROUBLES PSYCHIQUES ENCORE INSTALLES

L’anxiété suscitée par la crise sanitaire a illustré à quel point la santé mentale est une composante essentielle de la santé. Pourtant, les troubles psychiques font toujours l’objet d’idées reçues comme le met en évidence une enquête BVA pour le compte de l’Assurance Maladie menée en février 20253. Si la majorité (93%) des sondés considère que les problèmes de santé mentale peuvent concerner n’importe qui, 37% estiment néanmoins que les personnes en souffrance psychologique pourraient s’en sortir « seules » si elles le voulaient vraiment, et plus d’un Français sur 10 (12%) pense qu’une maladie mentale n’est pas une vraie maladie.

Ces préjugés peuvent être un frein à la consultation d’un psychologue en cas de besoin. Ainsi, un tiers des personnes interrogées ne seraient pas prêtes à consulter un « psy » (psychologue ou psychothérapeute) en cas de souffrance ou de mal-être psychologique.

Au-delà de ces blocages liés à des tabous ou à des doutes, l’obstacle financier demeure, puisque près de la moitié des répondants (47%) pense que les consultations sont réservées à des personnes ayant des revenus confortables. D’ailleurs, à ce jour, seulement moins d’un quart des sondés connaissent Mon soutien psy, ne serait-ce que de nom, et plus des deux tiers ne savent pas que les séances d’accompagnement psychologique sont remboursées par l’Assurance Maladie depuis 2022.

DES CONVENTIONNEMENTS EN PROGRESSION CONSTANTE ET DES PATIENTS PLUS NOMBREUX

Si la notoriété de Mon soutien psy est pour l’instant modeste, le nombre de nouveaux assurés ayant bénéficié du dispositif a quasiment doublé en comparant la fin des années 2023 et 2024. Depuis son lancement, on dénombre à ce jour près de 587 000 bénéficiaires(3). Cette montée en charge est aussi le fruit des évolutions apportées au dispositif en juin 2024 pour faciliter l’accès aux séances d’accompagnement psychologique. 

Depuis cette date, l’accès aux psychologues est assoupli : plus besoin de disposer d’une prescription médicale pour bénéficier du dispositif, il suffit de consulter l’annuaire dédié sur ameli.fr pour prendre un rendez-vous. Autre évolution destinée à améliorer la prise en charge, le nombre de séances est passé de 8 à 12 par année civile.

De plus, la rémunération des psychologues partenaires de l’Assurance Maladie a augmenté, le tarif des séances est fixé à 50€ contre 30€ auparavant (sans possibilité de dépassement d’honoraires). 

À la suite de ces mesures, le nombre de psychologues candidats à Mon soutien psy a également connu un coup d’accélérateur passant de 250 nouveaux conventionnements au cours du premier trimestre 2024 à presque 1 000 supplémentaires au trimestre suivant, pour finir l’année avec un peu plus de 4 500 psychologues partenaires contre 2 150 en 2023. 

À date, l’Assurance Maladie compte près de 5 500 psychologues partenaires répartis sur l’ensemble du territoire français (sauf en Guyane)(4).

Profil des personnes ayant bénéficié de Mon soutien psy

  • 70% sont de femmes
  • 22% ont moins de 25 ans alors que les 3-24 ans représentent 29% de la population française
  • 11% bénéficient de la Complémentaire santé solidaire, soit une proportion proche du taux de bénéficiaires de cette aide dans la population générale.

DÉDRAMATISER L’ACCOMPAGNEMENT PSYCHOLOGIQUE

Pour mieux faire mieux connaître Mon soutien psy, l’Assurance Maladie lance une campagne nationale qui encourage les personnes en situation de mal-être à rechercher un psychologue partenaire.

Le spot TV met en lumière le fait que chacun peut, à un moment donné, ressentir un mal-être psychologique, une souffrance discrète et insidieuse. Il montre des personnes saisies dans leur quotidien (par exemple en train d’attendre le bus, au bureau, une maman avec un nouveau-né, un jeune sur son portable) qui éprouvent des idées noires, représentées par une « nébuleuse » autour de leur tête. Le message souligne que le suivi psychologique est susceptible d’alléger, voire de faire disparaître cette souffrance. 

Le film se conclut par une invitation : « Mon soutien psy, ne restez pas seul avec votre mal-être ». 

Diffusé depuis le 30 mars sur les principales chaînes de télévision et sur les réseaux sociaux, le film est décliné en spot radio et en affichage dynamique extérieur.

Cette campagne succède à la promotion du dispositif menée auprès des psychologues en fin d’année par les Délégués de l’Assurance Maladie. En complément, cette séquence de sensibilisation s’est poursuivie entre le 10 février et le 9 mars, par la diffusion d’une annonce presse et la sponsorisation de posts du compte LinkedIn de l’Assurance Maladie mettant en avant le témoignage d’une psychologue partenaire ainsi que des outils d’information pratiques (guide, flyer, mémo…).

Un guide, un livret d’échelle et d’évaluation ainsi qu’une fiche mémo ont également été promus auprès des médecins généralistes

Mon soutien psy en pratique

Qui est concerné ? Combien de séances ? Comment y accéder ? Quel niveau de prise en charge ?

  • toute personne à partir de l’âge de 3 ans, souffrant de troubles psychiques d’intensité légère à modérée peut accéder à Mon soutien psy.
  • la prise en charge est de 12 séances par année civile, avec un psychologue de ville, composée d’une séance d’évaluation en présentiel puis jusqu’à 11 séances de suivi avec possibilité de téléconsultation (pour les étudiants, cumulable avec Santé Psy étudiant). Après la réalisation des 12 séances, si l’état de santé du patient le nécessite, il est possible de renouveler l’accompagnement. Tout renouvellement est conditionné à une concertation entre le psychologue et un psychiatre et/ou le médecin traitant du patient pour adapter au mieux la prise en charge.
  • le patient peut prendre rendez-vous directement avec un psychologue partenaire de l’Assurance Maladie via l’annuaire disponible sur ameli.fr https://monsoutienpsy.ameli.fr/recherche-psychologue.
  • les professionnels de santé (médecins traitants ou sages-femmes par exemple) peuvent également orienter le patient vers un psychologue si son état le nécessite.
  • le tarif des séances, de 50€, est pris en charge à 60% par l’Assurance Maladie et 40% par les complémentaires santé. Pour les patients bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire, pour des soins en lien avec une ALD, une maternité (à partir du 6e mois de grossesse), ou encore un accident du travail ou une maladie professionnelle, la prise en charge est à 100%

 

(1) Santé publique France.

(2) Organisation mondiale de la santé.

(3) Enquête conduite du 29 janvier au 10 février 2025 auprès de 2 232 personnes de plus de 18 ans représentatives de la population française.

(4) 24 mars 2025.