Octobre rose : une mobilisation plus que jamais nécessaire en Haute-Savoie contre le cancer du sein
Octobre rose : une mobilisation plus que jamais nécessaire en Haute-Savoie contre le cancer du sein
Octobre rose, c’est le mois dédié à la sensibilisation et à la lutte contre le cancer du sein, qui demeure un enjeu majeur de santé pour les femmes. En effet, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent en France et représente la première cause de décès par cancer chez la femme. Il fait l'objet d'un programme national de dépistage organisé gratuit afin d'être détecté précocement et d'en réduire la mortalité.
Un dépistage organisé primordial
La caisse primaire d’Assurance Maladie de Haute-Savoie adresse tous les deux ans une invitation à participer au dépistage aux femmes de 50 à 74 ans. Parmi elles, beaucoup ne l’auraient pas fait sans cette invitation, valant ordonnance, par manque d’information ou de moyens.
L’enjeu est important : avec un taux d’incidence de 105 cas pour 100 000 habitants, la France détient le (triste) record du monde de cancer du sein (87 en Italie). Cela correspond à 61 000 nouveaux cas chaque année pour 12 000 décès annuels. Le taux de recours au dépistage organisé est faible : 1 femme sur 2 seulement participe actuellement au dépistage organisé en France.
Face à ces mauvais chiffres, la mobilisation autour de cette cause et la promotion du dépistage organisé sont donc primordiales. Le dépistage permet de réduire l'incidence du cancer et sa mortalité, de diminuer le nombre de cancers diagnostiqués à un stade avancé et d’augmenter les chances de guérison et l’espérance de vie. On observe 99 % de survie à 5 ans pour un cancer détecté à un stade précoce et seulement 26 % pour un cancer diagnostiqué à un stade tardif.
La Haute-Savoie peine à atteindre le taux attendu
Si les objectifs nationaux ne sont pas remplis, la Haute-Savoie a également des efforts à faire :
- Le taux de participation au dépistage organisé du cancer du sein est de 54.6 % en Haute-Savoie (contre 56,7 % au niveau national) pour un objectif de 65 % en septembre 2024 ;
- Le recours au dépistage organisé ne cesse de chuter depuis juillet 2022 passant de 61,2% à 54,6 % en septembre 2024 ;
- Une forte disparité infra départementale est observée (qui selon le bassin de vie peut varier de 44,1 % dans le bassin de vie d’Abondance à 58,7 % dans le bassin de vie de Faverges) ;
- Un recours au dépistage présente de fortes inégalités selon les tranches d’âges. Les personnes entrantes et sortantes du dispositif de dépistage organisé (50 et 74 ans) réalisent moins leur mammographie que celles de la tranche d’âge médiane.
Le dépistage organisé, comment ça marche ?
Tous les 2 ans, un courrier d'invitation personnalisé est adressé aux femmes âgées de 50 à 74 ans par l’Assurance Maladie afin de les inviter à réaliser leur mammographie.
Qui est éligible à ce programme ?
Sont éligibles à ce programme les femmes asymptomatiques âgées de 50 à 74 ans sans facteurs de risques particuliers. Le ciblage par l’Assurance Maladie permet toutefois de ne pas inviter les femmes non concernées par ce dépistage pour des motifs médicaux personnels.
En pratique :
- Les femmes prennent rendez-vous chez un radiologue agréé qu'elles choisissent parmi une liste jointe au courrier, également disponible sur le site (liste radiologue disponible sur ameli.fr).
- L’examen comporte une mammographie (deux clichés par sein, face et oblique) et un examen clinique des seins. Il est pris en charge à 100 % par l'Assurance Maladie, sans avance de frais.
- Toute mammographie normale est ensuite systématiquement relue par un second radiologue expert. La seconde lecture de la mammographie permet de détecter 6 % des cancers dépistés.
Les résultats définitifs accompagnés des clichés sont adressés à la patiente dans un délai de 15 jours environ, et peuvent être également communiqués au médecin traitant et/ou au gynécologue.
Lorsqu’une anomalie est décelée, le radiologue (premier lecteur) effectue immédiatement un bilan diagnostic pour raccourcir le délai d'une éventuelle prise en charge. Il peut s'agir de nouveaux clichés ou d'examens complémentaires, notamment d'une échographie. Cette éventuelle échographie est prise en charge par l'Assurance Maladie dans les conditions habituelles. Le médecin traitant et/ou le gynécologue sont prévenus des résultats (à la demande de la patiente).
La mise en oeuvre de ce programme garantit la qualité du dispositif avec un certain nombre de prérequis :
- Grâce à un engagement individuel du radiologue par contrat : vérification du réglage des appareils de radiologie tous les 6 mois,
- Sélection des radiologues par la structure en fonction d’un seuil minimal d’activité de lecture de mammographies.
- Double lecture par des radiologues ayant bénéficié d’une formation complémentaire car la lecture d’une mammographie est difficile. Elle demande une grande expérience et une discussion des cas difficiles. La relecture centralisée de toutes les mammographies négatives par des radiologues spécialisés en sénologie limite le risque de laisser passer une anomalie et améliore la qualité des résultats. Le diagnostic est plus sûr.
La sensibilisation et le relais de tous sont plus que jamais nécessaires pour atteindre les objectifs concernant cette grande cause !
En savoir plus
Lire la suite dans le communiqué de presse :
- Les bonnes habitudes pour prévenir le risque de cancer
- 2024, une gouvernance rénovée
- Liste des cabinets de radiologie conventionnés avec l’Assurance Maladie dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein
- Un programme d’actions « aller vers » pour mieux promouvoir le dépistage dans le département
- Un grand challenge connecté ouvert aux entreprises du département
- La Foire aux Questions