Préserve ta santé, suis le rythme du dépistage : Juin Vert à la CPAM de Paris
La CPAM de Paris mobilisée contre le cancer du col de l’utérus
Découvrez la mobilisation de la CPAM de Paris pour la campagne « Juin Vert », à travers une série d'actions visant à sensibiliser les assurées parisiennes au dépistage du cancer du col de l’utérus, pendant le mois de juin mais aussi durant toute l’année.
Comprendre le cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus est causé par des virus appelés papillomavirus humains (HPV). Très fréquents, ces virus se transmettent le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration (un simple contact avec les muqueuses suffit). Le préservatif ne permet pas de s’en protéger complètement.
80 % des femmes et des hommes sont infectés par ces virus au moins une fois dans leur vie. 90 % d’entre eux élimineront naturellement ces virus.
Les HPV16 et 18 provoquent à eux deux environ 70 % des cas de cancer du col de l’utérus.
Même vacciné, un dépistage régulier est nécessaire. La vaccination contre les virus HPV protège de la plupart des virus responsables des cancers du col de l’utérus, mais pas contre tous. La vaccination et le dépistage sont deux méthodes de prévention complémentaires du cancer du col de l’utérus. Il s’écoule généralement 5 à 20 ans entre le moment de l’infection et l’apparition des cellules cancéreuses. C’est pour cela que, même sans rapport sexuel depuis des années, il est recommandé pour les femmes de réaliser des frottis.
Quels sont les symptômes du cancer du col de l’utérus ?
À un stade précoce, un cancer du col de l’utérus se développe souvent sans provoquer de symptômes particuliers. C’est la raison pour laquelle un suivi gynécologique et des tests de dépistage réguliers sont indispensables pour détecter rapidement ce cancer.
En quoi consiste le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus ?
Jusqu'en 2018, le dépistage du cancer du col de l'utérus en France reposait principalement sur un dépistage cytologique triennal.
En 2018, un programme national de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus (PNDOCCU) a été mis en place, avec pour objectifs de réduire l'incidence et la mortalité par cancer du col de l'utérus de 30 % en dix ans. Pour atteindre cet objectif, le PNDOCCU vise à porter le taux de couverture du dépistage à 80 %.
Les modalités de dépistage et de suivi du cancer du col de l'utérus sont basées sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) et de l'Institut National du Cancer (INCa). La population cible inclut les femmes âgées de 25 à 65 ans n'ayant pas subi d'hystérectomie totale, qu'elles soient vaccinées ou non contre le HPV.
La cytologie de dépistage est préconisée chez les femmes âgées de 25 à 29 ans, tous les trois ans. Le test HPV est recommandé tous les cinq ans pour les femmes de 30 à 65 ans. La population cible inclut les femmes âgées de 25 à 65 ans.
Le dépistage organisé concerne uniquement les femmes non dépistées selon la fréquence recommandée pour leur tranche d’âge. Elles reçoivent alors un courrier les invitant à prendre rendez-vous chez un professionnel de santé pour réaliser leur frottis. Être enceinte n’empêche pas de faire un test de dépistage : ce geste n’est dangereux ni pour la femme, ni pour son bébé.
Auprès de quels professionnels de santé réaliser un examen de dépistage ?
Les professionnels de santé habilités à réaliser les frottis sont les gynécologues, les médecins généralistes et les sages-femmes. L’examen peut être réalisé dans un centre de santé, un centre mutualiste, un centre de planification, un hôpital ou dans un laboratoire de biologie médicale (sur présentation du courrier d’invitation ou d’une prescription médicale).
Comment se passe la prise en charge financière de l’examen ?
Si l’assurée a reçu un courrier d’invitation, l’analyse du test de dépistage est prise en charge à 100 % par son régime d’assurance maladie, sans avance de frais. La consultation chez le professionnel de santé et la réalisation du prélèvement sont prises en charge dans les conditions habituelles par le régime d’assurance maladie et la complémentaire santé.
Pour les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (CSS) ou de l’aide médicale de l’État (AME), il n’y a rien à payer.
Qu’est-ce que cela signifie si le résultat de l’examen est positif ?
Si le résultat du frottis est positif c’est-à-dire que des cellules anormales et/ou la présence de virus ont été détectées, cela ne signifie pas nécessairement que c’est un cancer. Le médecin ou la sage-femme, qui reçoit également les résultats, prescrivent les examens complémentaires nécessaires et orientent, si besoin, vers un professionnel de santé spécialisé.
À Paris, le taux de participation à fin mars 2025 était de 62,52 %.
Les chiffres clés du cancer du col de l’utérus
- 3 000 femmes développent un cancer du col de l’utérus chaque année, il s’agit du 12e cancer le plus fréquent chez la femme.
- 8 personnes sur 10 seront porteuses du virus HPV au cours de leur vie (le HPV - papillomavirus humain – est à l’origine du cancer du col de l’utérus).
- 32 000 lésions précancéreuses ou cancéreuses détectées chaque année grâce au dépistage.
- 1 100 décès par an, le cancer du col de l’utérus représente ¾ des cancers diagnostiqués chez la femme de moins de 65 ans.
- 5 à 20 ans, c’est le laps de temps entre le moment de l’infection et l’apparition des cellules cancéreuses.
- 90 % des cas de cancer du col de l’utérus sont évités grâce à un dépistage régulier.
La campagne « juin vert », pendant et au-delà du mois de juin
À l’approche de la fin du mois de juin, dédié à la sensibilisation du dépistage du cancer du col de l’utérus, l'Assurance Maladie de Paris vous propose de découvrir en exclusivité sa nouvelle campagne de communication ainsi que ses différentes actions afin de souligner l'importance du dépistage tout au long de l’année, pour les femmes âgées de 25 à 65 ans.
Les actions déployées au mois de juin sur le territoire parisien
Pour lutter activement contre ce cancer, la CPAM de Paris va proposer du 5 au 20 juin des stands multi-partenariaux d'information, des forums santé et des ateliers de sensibilisation dans les arrondissements parisiens, ainsi que dans ses centres de santé. Ces actions ont pour objectif de favoriser l’information sur les symptômes et les méthodes de dépistage, la sensibilisation sur l'importance du dépistage dès l'âge de 25 ans et la pratique des dépistages sans rendez-vous.
En complément, ces actions vont également contribuer à sensibiliser à un autre acte préventif contre le cancer du col de l’utérus : la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) pour les jeunes filles et les jeunes garçons, âgés entre 11 et 14 ans.
La nouvelle identité visuelle de la campagne
À l’occasion de l’édition 2025 de « Juin Vert », la CPAM de Paris a décidé de retravailler l'identité visuelle de la campagne en proposant deux nouvelles illustrations distinctes, chacune reprise sur divers supports de communication, accompagnées du slogan « Préserve ta santé, suis le rythme du dépistage ! ».
La référence à la danse et à la musique permet d'introduire la notion du rythme, pour mieux faire comprendre que celui du dépistage évolue avec l’âge. Le choix de femmes aux âges variés alerte aussi sur la spécificité de ce dépistage organisé du cancer du col de l’utérus (DOCCU), qui concerne les femmes entre 25 et 65 ans.
En optant pour cette nouvelle identité visuelle, la CPAM de Paris aspire à sensibiliser les assurés à l’importance du dépistage.