L'insuffisance cardiaque, une campagne qui touche au cœur
Aujourd’hui, l’insuffisance cardiaque touche 1,5 million de Français, notamment les plus de 60 ans. Avec le vieillissement de la population, ce chiffre pourrait croître de 25 % tous les 4 ans. Malgré sa progression dynamique, l’insuffisance cardiaque et ses symptômes restent peu connus de la population. Ainsi, en France, entre 400 000 et 700 000 personnes en souffrent sans le savoir.
Dans ce contexte, il apparaît nécessaire d’informer davantage le grand public sur cette maladie, et d’accompagner les professionnels de santé afin de la détecter au plus tôt et de prévenir son aggravation.
L’Assurance Maladie sensibilise le grand public et les patients à l'insuffisance cardiaque
La campagne s’adresse d’abord aux personnes de plus de 60 ans mais aussi à leur entourage et aux professionnels de santé qui les suivent, pour mieux faire connaître la maladie et inciter les patients à dialoguer avec les professionnels de santé autour des signes d’alerte.
En 2024, un nouveau volet est lancé avec un dispositif de communication qui s’adresse également aux patients touchés. Objectif : améliorer leurs connaissances de la maladie et des bons gestes à adopter pour mieux vivre avec.
Une communication puissante et pédagogique pour faire connaître les signes d'alerte
Cette campagne met en avant les signaux d’alerte – essoufflement inhabituel, prise de poids rapide, pieds et chevilles gonflés, fatigue excessive – et est accompagnée de l’accroche : « Insuffisance cardiaque : et si votre cœur essayait de vous dire quelque chose ? » afin de susciter, chez celles et ceux qui présenteraient un ou plusieurs de ces signes, une prise de conscience ainsi qu’une discussion avec leur médecin.
Elle s’appuie sur un concept visuel simple et imagé : la relation entre un mime, installé sur une scène de théâtre, et son cœur, symbolisé par un ballon de baudruche. Cette expression poétique vise à centrer l’attention sur les signaux d’alerte pour qu’ils soient à la fois facilement compris et aisément mémorisés, et qu’ils touchent au cœur du grand public. Pour renforcer la pédagogie, 4 pictogrammes illustratifs, créés pour chacun des 4 signaux d’alerte, viennent conclure la communication.
[Dans un décor simple avec un rideau bleu en fond, nous apercevons un mime, le visage peint en blanc, avec un costume rouge, assis sur une chaise. Il aperçoit alors un ballon en forme de cœur sortir d’une boîte en carton posée à côté de lui. Lorsque le mime essaye d’attraper le ballon en se levant subitement de sa chaise, il se retrouve alors essoufflé et s’appuie sur un mur imaginaire. Il se tient le côté en respirant difficilement.]
« Essoufflement inhabituel ? »
[Puis son ventre se met à gonfler, il pose ses mains dessus avec un air surpris.]
« Prise de poids rapide ? »
[Ses chevilles se mettent à gonfler rapidement, il les regarde avec étonnement, puis s’assoit pour les toucher avec stupeur.]
« Pieds et chevilles gonflés ? »
[Le mime finit par se lever de la chaise, mais se rattrape au dossier aussitôt, comme s’il s’endormait sur place.]
« Fatigue excessive ? »
[Le mime se rapproche du ballon, le regarde puis se tourne vers la caméra.]
« Et si votre cœur essayait de vous dire quelque chose ? »
[Quatre pictogrammes – Essoufflement inhabituel, Prise de poids rapide, Pieds et chevilles gonflés, Fatigue excessive – apparaissent à l’écran.]
« Si vous constatez un ou plusieurs de ces signes, surtout après 60 ans, vous souffrez peut-être d’insuffisance cardiaque. Parlez-en à votre médecin. »
Jingle l’Assurance Maladie
Après une première communication de lancement à l'occasion de la journée mondiale du cœur en septembre 2022, le mime a repris du service à partir du 13 avril 2024 en TV, en radio et au plus proche des consultations, dans les maisons pluridisciplinaires de santé et dans les pharmacies. Cette communication sera réactivée dans les grands média en septembre.
Une information de proximité est aussi assurée par les organismes locaux de l’Assurance Maladie et les partenaires professionnels de santé au moyen des différents outils disponibles : affiche et vidéo d’information.
Les professionnels de santé (médecins et paramédicaux) sont également sensibilisés via les canaux d’informations qui leurs sont réservés (e-news, sections dédiées aux professionnels de santé du site ameli, etc.) et disposent de nouveaux outils (mémo d’aide à la pratique, support de formation).
En France, entre 400 000 et 700 000 personnes vivent avec une insuffisance cardiaque sans le savoir.
L’insuffisance cardiaque est une maladie grave. Il est important de la détecter tôt poru prévenir son aggravation et mieux vivre avec au quotidien.
Savez-vous reconnaître les signes d’alerte d’une insuffisance cardiaque ?
[Dans un décor simple avec un rideau bleu en fond, nous apercevons un mime, le visage peint en blanc, avec un costume rouge, qui se retrouve essoufflé et s’appuie sur un mur imaginaire. Il se tient le côté en respirant difficilement.]
Essoufflement inhabituel
Vous avez des difficultés à reprendre votre souffle après un simple effort ou au repos ?
[Le ventre du mime se met à gonfler, il pose ses mains dessus avec un air surpris.]
Prise de poids rapide
Vous avez pris 2 à 3 kilos supplémentaires en quelques jours sans explication ?
[Les chevilles du mime se mettent à gonfler rapidement, il les regarde avec étonnement, puis s’assoit pour les toucher avec stupeur.]
Pieds et chevilles gonflés
Des œdèmes apparaissent sur vos pieds et vos chevilles, laissant visible la marque de l’élastique des chaussettes ?
[Le mime est levé à côté de sa chaise, mais se rattrape au dossier aussitôt, comme s’il s’endormait sur place.]
Fatigue excessive
Vous vous sentez fatigué lors d’activités quotidiennes, comme la marche, la montée des escaliers ou encore le port de charges ?
[Quatre pictogrammes – Essoufflement inhabituel, Prise de poids rapide, Pieds et chevilles gonflés, Fatigue excessive – apparaissent à l’écran.]
Ces 4 symptômes ne doivent pas être pris à la légère.
C’est peut-être le signe que votre cœur ne fonctionne plus correctement.
Si vous constatez un seul ou plusieurs de ces symptômes, surtout après 60 ans, consultez sans attendre votre médecin.
Vous souffrez peut-être d’insuffisance cardiaque.
Jingle l’Assurance Maladie
Un nouveau volet dédié aux patients, leur entourage et leurs aidants
En 2024, l’Assurance Maladie élargit sa communication autour de l’insuffisance cardiaque pour faire connaître les bonnes pratiques à appliquer dès lors que l’on en est atteint. Objectif : éviter l’aggravation de la maladie et limiter le risque d’hospitalisation.
Concrètement, il s’agit d’encourager le patient à mettre en application au quotidien 4 bons réflexes (identifiés sous l’acronyme « EPON ») : exercice physique, pesée régulière, observance du traitement et ne pas trop saler.
Pour cela, la campagne place le patient au cœur et mise sur la force du témoignage en allant à la rencontre de François, Dora, Julie et Pascal. Eux-mêmes atteints d’insuffisance cardiaque, ils partagent leur conseils, « trucs et astuces » du quotidien à mettre en place facilement pour appliquer les 4 règles EPON.
[Un homme à l’écran, assis face caméra au milieu de son salon.]
Je m’appelle François, j’ai 81 ans et ça fait 6 ans maintenant que j’ai eu ma première alerte d’insuffisance cardiaque.
Surimpression : Insuffisance Cardiaque. Comment j’arrive à bouger chaque jour ?
[On voit François récupérer du bois coupé dans un garage.]
Pour moi le plus gros problème aujourd’hui c’est au bout d’un effort un peu long, malheureusement j’ai tendance à manquer un peu de souffle maintenant. C’est un peu mon handicap.
[François met ses chaussures et son manteau. Il rejoint un groupe de personnes qui sont habillés pour aller faire de la marche.]
Tous les mardis après-midi, nous avons un groupe de marcheurs. L’adhésion à un club est quelque chose de très important parce que ça vous oblige aussi. Le fait de savoir que les copains, les copines se réunissent quand même à tel endroit, c’est très très important pour s’astreindre peut-être à aller vers eux parce qu’il y a le plaisir de la rencontre, la convivialité et l’envie de faire partie de quelque chose.
[François et les autres marcheurs regardent un plan pour déterminer leur itinéraire. Ils marchent en pleine nature.]
L’activité physique, de quelque nature qu’elle puisse être, est essentielle.
[On voit François jardiner avec une bêche dans son jardin.]
J’ai le jardin qui m’occupe beaucoup et qui entretient aussi. Quand je suis essoufflé, mon seul remède c’est de m’arrêter. Ça peut être aussi parce que le coin est sympathique, agréable. La pause est un peu plus longue, ça fait partie de cette façon de vivre le présent. Et ça c’est très important.
[François marche en pleine nature seul, il profite du paysage.]
La marche, allez-y, c’est vraiment le meilleur médicament, le meilleur remède, le meilleur entretien que vous puissiez trouver. Pour moi, c’est fondamental.
[François et les autres marcheurs prennent une pause conviviale dans le salon de François. Tout le monde rit.]
Surimpression : Insuffisance cardiaque. 4 bons réflexes à mettre au cœur de votre vie
- Bouger chaque jour
- Se peser régulièrement
- Respecter son traitement et ses rendez-vous médicaux
- Limiter le sel
Retrouver plus d’informations sur ameli.fr
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[Une femme à l’écran, assise face caméra au milieu de son salon.]
Bonjour, je m’appelle Dora, j’ai 76 ans et la première fois que j’ai entendu parler d’insuffisance cardiaque c’était en mars 2023.
Surimpression : Insuffisance Cardiaque. Pourquoi et comment se peser régulièrement ?
[On voit Dora se servir un café chez elle puis le boire.]
Je savais qu’il fallait que je me pèse régulièrement, en particulier en ayant un risque d’œdème. C’était une des raisons pour lesquelles je me suis pesée au tout début tous les jours. Pour être sûre que je ne prenais pas du poids très rapidement à mon retour d’hospitalisation.
[Dora monte sur une balance pour se peser.]
J’ai une routine pour me peser c’est après mon petit-déjeuner et avant de prendre ma douche. Il me semble important de se peser régulièrement.
[On voit Dora récupérer des affaires dans une étagère.]
Ce que je surveille c’est 1, la fréquence cardiaque 2, l’essoufflement 3, une très grande fatigue et bien évidemment on va revenir sur les œdèmes et sur la prise de poids qui est très rapide. Les œdèmes on les reconnait bien parce que quand on appuie dessus, la marque reste imprimée et là on sait que c’est un œdème.
[Dora remplit une bouteille d’eau et s’en sert pour arroser ses plantes.]
Quand on prend du poids rapidement, le conseil que moi je donnerais c’est d’aller voir son médecin. Donc c’est ce que j’ai dit à mes amis qui ont eu leur insuffisance cardiaque après moi. Mon expérience a pu leur servir.
[Dora met son manteau et son bonnet et quitte son appartement. On la voit dans la cage d’escalier puis dans un jardin public.]
Surimpression : Insuffisance cardiaque. 4 bons réflexes à mettre au cœur de votre vie
- Bouger chaque jour
- Se peser régulièrement
- Respecter son traitement et ses rendez-vous médicaux
- Limiter le sel
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[Une femme à l’écran, elle est assise face caméra au milieu de son salon.]
Bonjour, je m’appelle Julie, j’ai 39 ans et je souffre d’insuffisance cardiaque depuis 2022.
Surimpression : Insuffisance Cardiaque. Comment je gère mes traitements et mes rendez-vous médicaux ?
[Julie range des jouets d’enfants dispersés dans son salon.]
J’ai un traitement au quotidien pour gérer mon insuffisance cardiaque. J’ai tout un panel de médicaments, ça me permet d’éviter véritablement les œdèmes J’ai d’autres molécules qui m’aident pour que le cœur pompe mieux et envoie plus de sang dans l’organisme.
[Julie met des pilules dans un pilulier.]
Pour mon traitement, je m’organise au quotidien par le biais d’un pilulier. En parallèle de ça, je me suis mis des alarmes sur ma montre et sur mon téléphone. Ça me permet vraiment de penser à le prendre tous les jours. Mon médecin m’a prévenue des risques qu’il pouvait y avoir si je prenais un médicament en dehors de mon traitement quotidien. Pour cela, j’évite et je contacte mon médecin généraliste. Je peux l’appeler pour savoir si je peux les prendre ou pas. Donc il ne faut pas hésiter en cas de doute.
[Julie téléphone à son médecin.]
Je pense que ce qui est important c’est de vraiment se faire des rappels par le biais d’un agenda dans un endroit qu’on voit tous les jours. Pour ma part c’est sur le frigo que je note mois par mois ce qui doit être fait.
[On voit Julie noter un rendez-vous « docteur » sur un agenda papier qui est aimanté sur son frigo.]
Quand je pars en voyage, je prévois différentes choses : mon pilulier, une ordonnance à l’intérieur, j’ai également dans mon portefeuille un ECG de référence, un électrocardiogramme et j’emmène aussi souvent dans mes bagages un compte-rendu de ma pathologie.
[Julie prépare son pilulier avec son ordonnance et son ECG dedans.]
J’ai également via le site ameli accès à Mon espace santé, grâce à Mon espace santé j’ai tous les documents disponibles sous la main.
[On voit Julie se connecter à l’application Mon espace santé depuis son smartphone.]
Concernant le traitement, on m’a informée qu’il y aurait des effets secondaires mais ce que j’en retiens surtout c’est vraiment les progrès fulgurants que j’ai fait. Maintenant je peux monter les escaliers, je fais deux séances de sport par semaine. Je peux vraiment mener une vie normale.
[Julie joue au frisbee avec son fils dans leur jardin.]
Donc faut vraiment penser à suivre son traitement parce qu’il y a beaucoup plus de bénéfices que d’effets secondaires.
[Julie monte au volant de sa voiture.]
Surimpression : Insuffisance cardiaque. 4 bons réflexes à mettre au cœur de votre vie
- Bouger chaque jour
- Se peser régulièrement
- Respecter son traitement et ses rendez-vous médicaux
- Limiter le sel
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[Un homme à l’écran, il est assis face caméra au milieu de son salon.]
Surimpression : Insuffisance Cardiaque. Comment j’arrive à limiter ma consommation de sel au quotidien ?
Je m’appelle Pascal, j’ai été diagnostiqué insuffisant cardiaque il y a maintenant deux ans. On m’a annoncé que je devais limiter le sel dans mon alimentation.
[On voit Pascal dans son jardin qui marche.]
Une personne normale consomme à peu près en moyenne 10 grammes de sel par jour. Et là, de 10 grammes je devais passer à 4 grammes de sel.
[On voit Pascal dans sa cuisine, en train de cuisiner.]
Pour moi aujourd’hui, cuisiner c’est vraiment une partie de plaisir, j’adore ça.
[Pascal est en train de lire un livre de recettes écrit à la main.]
Donc pour pallier au manque de sel, on peut jouer sur différents ingrédients : les oignons, les herbes de Provence, l’ail, l'échalotte, le poivre et là faut pas hésiter, faut y aller. Que ça soit en frais ou même en lyophilisé, c’est des bons exhausteurs de goût.
[Pascal assemble les différentes préparations pour monter ses lasagnes maison. On le voir enchainer les couches de pâtes, bolognaise, béchamel jusqu’à remplir le plat.]
Pour moi, prendre le temps pour son alimentation c’est essentiel et pour cela, je peux comprendre que ces gens n’aiment pas cuisiner. Préparer plusieurs quantités pour plusieurs fois. Je vois, par exemple, j’arrive à faire des raviolis frais à la maison. Je les congèle ou alors je les mets en bocaux et je les stérilise. Pour tricher quand je fais mon cassoulet, sur la charcuterie, par l’exemple pour la saucisse. La saucisse elle comporte à peu près 2 grammes de sel pour 100 grammes. Ce que je fais c’est que la saucisse je la tronçonne en une dizaine de morceaux et je prends que 5 ou 6 morceaux. Donc au lieu d’avoir 2 grammes, j’ai 1 gramme. Et là je suis encore dans les seuils de tolérance.
[Pascal montre des bocaux sous vides faits maison qui contiennent des raviolis préparés précédemment.]
Aujourd’hui, la cuisine à la maison, elle est faite strictement sans sel. J’en bénéficie mais à la fois mes proches. Ils étaient pas du tout obligés de partager ma nouvelle façon de cuisiner mais en fait aujourd’hui ils en profitent.
[Pascal enfourne les lasagnes.]
Bien manger c’est aussi améliorer sa santé.
[Pascal sort les lasagnes du four et les dépose sur la table.]
Surimpression : Insuffisance cardiaque. 4 bons réflexes à mettre au cœur de votre vie
- Bouger chaque jour
- Se peser régulièrement
- Respecter son traitement et ses rendez-vous médicaux
- Limiter le sel
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D’autres supports ont été développés dans l’objectif de sensibiliser aux règles de bonnes pratiques EPON et de faciliter leur mise en application au quotidien :
- une affiche à télécharger et à imprimer pour la salle d’attente ;
- un test patient pour faire le point sur son activité physique et donner des idées pour bouger plus ;
- un mémo patient afin qu’il garde un œil sur son poids et qu’il connaisse les signes d’alerte ;
- un test patient pour évaluer ses réflexes permettant de suivre ses traitements ;
- une affiche patient « repère » pour limiter le sel au quotidien.
Pour soutenir les professionnels de santé dans le travail de pédagogie et de conviction, l’Assurance Maladie met à leur disposition des supports dédiés. Une vidéo « Au cœur de votre pratique » sous la forme d'interviews croisées ou encore un document qui s’appuie sur les idées reçues des patients pour formaliser les éléments de réponse pouvant être apportés sont disponibles sur la page d'ameli.fr "Insuffisance cardiaque : sensibiliser le patient aux règles de bonnes pratiques EPON"